Ce devait être le match de la résurrection, après les mauvaises performances en Ligue des champions d’Afrique. Il n’en fut rien. La JSK a plié devant l’USMA, qui s’est déplacée en conquérante à Tizi-Ouzou, qu’elle a reçue le lundi 8 décembre au stade Hocine Aït Ahmed, dans le cadre de la mise à jour du calendrier du championnat national de football Mobilis.
Face à une équipe kabyle fébrile en défense, nonchalante, brouillonne et manquant de percutance en attaque, les Algérois n’ont trouvé aucune difficulté à dominer les débats et à terminer la confrontation par une victoire fort méritée.
Mieux outillés tactiquement, les Usmistes ont maîtrisé le match de bout en bout. Au milieu de terrain, leur ascendant a été manifeste. Bons dans la récupération, ils ont, tout au long de la partie, avorté les relances des Canaris.
Le gardien usmiste, Oussama Benbot, n’a pas été vraiment inquiété par les attaquants kabyles, dont le manque d’efficacité devant les buts semble inscrit dans la durée. Le keeper de la JSK, le revenant Gaya Merbah, a eu fort à faire, tant il a été constamment sollicité.
Le solide rempart que le gardien kabyle a constitué face aux attaques soutenues des attaquants usmistes a fini par céder. Et c’est le remuant Ahmed Khaldi qui, finalement, a réussi à tromper sa vigilance (43’). Avec une aisance déconcertante, il faut le dire.
De retour des vestiaires, les joueurs de la JSK se sont portés vers l’avant. Peu créatifs, les coéquipiers de Mehdi Merghem ne sont pas parvenus à se créer des occasions nettes de revenir à la marque. Il aura fallu attendre la 61ᵉ minute pour qu’enfin Aymen Mahious parvienne à pousser dans les filets un ballon mal négocié par Benbot.
Le travail de Zinnbauer pose question
L’incorporation de Lahlou Akhrib n’a pas pesé sur la défense usmiste. Ses tentatives de percer sur le flanc droit ont toutes été annihilées par Ilyes Chetti, dans un grand jour. Et c’est au bout du compte, et en toute logique, que l’USMA a inscrit un second but par l’intermédiaire d’Alondy Likonza (79’). Un but synonyme de victoire.
Ce faux pas de la JSK dans son antre, un de plus après le semi-échec face aux Young Africans lors de la seconde journée de la phase de poules de la Ligue des champions, mais surtout le naufrage face à Al Ahly égyptien lors de la première journée de la compétition, pose inévitablement la question du travail du staff technique, à sa tête Josef Zinnbauer.
L’entraîneur allemand ne parvient toujours pas à améliorer le rendement de son équipe, à corriger les erreurs que la défense répète au fil des matchs et à dynamiser l’attaque au rendement maigre, pour le moins qu’on puisse dire.
Sur le plan tactique, il est nettement visible que la JSK est loin du niveau qui lui aurait permis de mieux négocier ses matchs. Les phases de jeu qu’elle produit sont toujours les mêmes, ce qui n’est pas fait pour surprendre l’adversaire, mais facilite surtout la réplique tactique des entraîneurs adverses. Ç’a été le cas d’Abdelhak Benchikha ce lundi.
Avec cette défaite à domicile face à l’USMA, la crise ne serait pas loin à la JSK. Josef Zinnbauer pourrait se voir retirer la barre technique du club. La série de mauvais résultats ne plaide pas pour une prolongation de bail. À moins que les dirigeants du club ne revoient à la baisse leurs ambitions et ne se contentent de peu… du maintien.
