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Liberté va cesser de paraître


Le journal Liberté, quotidien francophone fondé en juin 1992, va cesser de paraître. « La décision est irréversible », a tranché ce 02 avril 2022, Malik Rebrab, fils du propriétaire, Issad Rebrab (PDG de Cevital), lors d’une réunion avec le collectif de rédaction tenue au siège du journal, à Oued Romane, dans la banlieue d’Alger.

A l’occasion, Malik Rebrab a précisé qu’une assemblée générale extraordinaire est convoquée pour le 06 avril 2022 afin d’engager la procédure de liquidation de l’entreprise éditrice du journal, la Sarl Saec dont Issad Rebrab détient 99% des parts. Il a soutenu que les raisons de cette décision sont « personnelles et intimes » et que son père « veut se retirer et, en attendant, il souhaite mettre de l’ordre dans ses affaires ».

La fermeture de Liberté intervient après trois opérations successives de dégraissement de la masse salariale, d’abord une mise à la retraite anticipée d’une vingtaine d’employés et, ensuite, deux vagues de compression en contrepartie d’indemnités. Ce dégraissement poursuivait l’équilibre des finances du journal qui cumulait les bilans négatifs.

Aux difficultés financières se sont ajoutées des pressions judicaires. Le journal est poursuivi en justice par le groupe Sonatrach, suite à une interview de son PDG qui a jugé ses propos « altérés ». Le journaliste auteur de l’entretien, Youcef Sellami, est mis sous contrôle judiciaire.

Issad Rebrab, lui, est arrêté au mois d’avril 2019 et placé sous mandat de dépôt avant d’être condamné, le 01 janvier 2020, à 18 mois de prison, dont 6 mois fermes et 1 année avec sursis, pour une infraction commise dans le cadre d’une opération d’importation, celle d’une presse pour la distillation de l’eau effectuée par la société Evcon, filiale du groupe Cevital. Il a été reconnu coupable de faux et usage de faux.

Depuis sa sortie de prison, Issad Rebrab, s’est considérablement soustrait aux feux de la rampe.