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Mali : le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) dissout


Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), l’institution politico-militaire mise en place par la junte militaire suite au coup d’État du 18 août qui a obligé l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keita a démissionné, a été dissoute.

Le décret du 18 janvier 2021, publié hier dans le journal officiel, est signé par le président de la Transition Bah N’Daw, le Premier ministre Moctar Ouane et des membres du gouvernement. Cette dissolution intervient avant la visite de Bah N’Daw à Paris du président français Emmanuel Macron.

Le CNSP avait pris les reines politiques du pays dès le lendemain du coup d’État, le 19 août. Son ancien président, le colonel AssimiGoïta, est toujoursvice-président de la Transition depuis le 25 septembre 2020.

La Charte de la transition stipule clairement que le CNSP sera dissous après la mise en place de tous les organes de transition.

Cette dissolution a été rappelée par la classe politique malienne et des membres du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), le mouvement qui avait largement contribué à l’ébullition sociale précédent le coup, mais également les partenaires internationaux et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Le 23 janvier 2021, la CEDEAO a organisé par visioconférence son 58e sommet ordinaire. Elle a appelé à la « dissolution immédiate» du CNSP pour que le Mali se conforme à la Charte de la transition et afin de prévenir toute perturbation potentielle de la transition. Celle-ci a été entamée le 15 septembre 2020 et dure 18 mois.

Le 3 décembre 2020, après une rude bataille autour de sa composition, le Conseil national de la transition (CNT), l’institution qui joue le rôle de Parlement durant la transition, a été installé. Le CNT compte 121 personnes, notamment des militaires, des membres de groupes armés signataires de l’accord de paix d’Alger, des membres de partis politiques, des personnalités du M5-RFP et de la société civile.

Les militaires ont obtenu le plus grand nombre de candidats (22 sièges), ce qui a été fortement contesté par les politiques et la société civile.