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Merzoug Hamiane, le pilier de la troupe Debza, tire sa révérence


Merzoug Hamiane, le pilier et l’héritier de la troupe Debza, est décédé ce mardi 12 juin, emporté par une crise cardiaque après une opération chirurgicale. Véritable gardien de la mémoire des années de théâtre de Kateb Yacine et des batailles pour les libertés démocratiques, il laisse derrière lui un héritage riche et engagé.

Durant des années, il a œuvré dans l’ombre de Kateb Yacine, s’affirmant comme l’un des membres fondateurs du groupe culte Debza. Ce groupe est né dans un contexte de lutte pour l’identité et les libertés démocratiques, à une époque où la peur de parler de politique ou de mener des activités militantes était omniprésente. Debza est devenu le porte-parole de cette mouvance, s’intégrant dans la dynamique du printemps berbère aux côtés des étudiants et des travailleurs mobilisés.

En 1979, une bande d’étudiants, d’ouvriers, de chômeurs, de rêveurs, de musiciens et de poètes a rejoint les troubadours, renforçant ainsi le mouvement.

En plus de son rôle au sein de Debza, Merzoug Hamiane était également comédien de théâtre, incarnant avec passion et détermination les combats pour les causes justes. Il a notamment joué dans une pièce de Mohya, « Am win yettrajun rebbi », une adaptation de « En attendant Godot », de Samuel Beckett. Son départ laisse un vide immense dans le cœur de ceux qui l’ont connu.