C’est peut-être le début d’une nouvelle phase dans la relation militaire entre Alger et Washington. Selon une annonce faite par Sabri Boukadoum, ambassadeur d’Algérie à Washington, des négociations de haut niveau auront lieu prochainement entre les deux pays afin de renforcer leur coopération en matière de défense. Ces discussions pourraient déboucher sur un accord incluant, entre autres, l’achat d’équipements militaires américains par l’Algérie.
L’Algérie et les États-Unis ne sont pas des inconnus en matière de coopération sécuritaire. Comme l’a rappelé Boukadoum lors d’une rencontre avec les médias à Washington le 7 mars dernier, les deux pays entretiennent un dialogue militaire constant depuis des années. Ce partenariat a été formalisé par un mémorandum d’entente, signé le 22 janvier dernier, qui jette les bases d’une collaboration plus poussée.
Dans une note publiée par Defense Scoop, une source du Pentagone a confirmé que les discussions en préparation porteront sur plusieurs aspects stratégiques à savoir l’’échange d’informations de renseignement maritime, de nouvelles transactions d’armement, mes opérations de recherche et de sauvetage, les efforts conjoints de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.
Ce dernier point est particulièrement délicat, l’Algérie occupant une position géostratégique clé en Afrique du Nord, à la lisière des zones d’instabilité du Sahel, où les groupes terroristes restent une menace persistante.
Jusqu’à présent, les acquisitions militaires algériennes auprès des États-Unis sont restées limitées, se cantonnant essentiellement à des munitions, un groupe d’avions de transport militaire, des équipements de communication. Mais ce nouvel accord pourrait changer la donne.
Bien que Trump ait entretenu des relations étroites avec le Maroc – notamment en reconnaissant sa souveraineté sur le Sahara Occidental – Boukadoum estime que les liens américano-algériens resteront solides, quels que soient les changements politiques à Washington.