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Niger : deux villages massacrés près de la frontière avec le Mali


Les villages nigériens de Tchombangou et Zaroumdareye dans la région de Tillabéri (ouest du Niger), près de la frontière avec le Mali, ont subi deux attaques sanglantes samedi 2 janvier, causant la mort d’au moins 70 civils.

Plusieurs dizaines de blessés ont été évacués vers l’hôpital d’Oullam. Les autorités régionales ont confirmé cette double attaque menée par des djihadistes, sans donner un bilan précis.

Selon RFI, les deux premiers terroristes sont entrés dans le village de Tchombangou par moto vers midi. Organisés en groupe d’autodéfense, les habitants ont tenté de les neutraliser, sans pour autant y parvenir.  

Le gouvernement du Niger a décrété l’état d’urgence dans toute la région pour tenter de contrôler la situation. Cependant, la présence des forces nigériennes est faible, voire inexistante, dans plusieurs villages et villes de la région.

En l’absence des forces de l’ordre, les villageois se regroupent en milice d’autodéfense ou font carrément appel à la protection de jama’at nusrat al-islam wal-muslimin que dirige Iyad AG Ghali.

Si aucune organisation n’a revendiqué ces attaques, leur mode opératoire ressemble à celui du groupe djihadiste de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Cette dernière avait d’ailleurs donné des ultimatums aux populations des villages frontaliers en les sommant de les « vider » ou de se faire tuer.

Depuis 2017, la zone dite des « trois frontières », située entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, est devenu le fief du jihadisme local où des violences armées sont menées par des terroristes, mais aussi des milices d’autodéfense et des groupes criminels.