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Ouverture d’une ligne maritime d’exportation entre Alger et Nouakchott


Une ligne maritime destinée exclusivement à l’exportation relie désormais les ports d’Alger et de la capitale mauritanienne, Nouakchott, depuis lundi 12 avril.

Cette première opération de fret de marchandises algériennes vers la Mauritanie incluait des matériaux de construction et des biens divers, équivalent à 20 Teus (unité de mesure d’un conteneur de 20 pieds).

Le lancement de cette opération s’est fait en présence des représentants des ministères des Affaires étrangères, du Commerce et de l’Industrie ainsi que de la Direction générale des douanes (DGD).

La ligne maritime devrait être disponible une fois par mois pour les exportateurs. C’est la société algérienne Anisfer Line, filiale du groupe Anisfer et spécialisé dans le transport maritime, qui a effectué cette première opération maritime à bord du navire « Imedghassen », propriété de la société algérienne « GMA » et qui a une capacité d’expédition de 1 000 conteneurs.

L’ouverture de cette ligne maritime répond à une demande des exportateurs algériens qui souhaitent accéder aux marchés africains et réduire les coûts de fret assuré jusque-là par des opérateurs étrangers.

D’autres lignes maritimes vers l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale et l’Europe sont également prévus les prochains mois.

Selon Mustapha Hammadou, directeur général d’Anisfer, « cette ligne devrait réduire les délais d’exportation à 5 jours », permettant à l’Algérie « d’expédier ses différents produits vers le continent africain dans un délai record, ainsi que d’offrir les meilleures conditions pour préserver les marchandises et les protéger des dommages ».

Il a ajouté que la société « compte atteindre une capacité de 500 à 650 Teus en 2021 » afin d’offrir aux opérateurs algériens qui souhaitent exporter leurs marchandises vers l’Afrique et l’Europe un service de qualité.

Les exportateurs algériens sont confrontés à une multitude d’entraves administratives et logistiques. Le fret algérien est loin de répondre aux besoins des exportateurs ou importateurs qui se retrouvent dans l’obligation d’aller vers des compagnies étrangères et payer des coûts élevés en devises.

Salim Regad, directeur du suivi et de la promotion des échanges commerciaux externes au ministère du Commerce et présent lors de ce lancement, a déclaré que « l’activité de fret maritime national est très modeste actuellement », préconisant d’en faire la promotion pour mieux accompagner les exportateurs algériens.