La chambre pénale spécialisée dans les affaires de corruption financière et économique du pôle judiciaire de Sidi M’hamed à Alger a rendu ce lundi 26 mai des jugements sévères à l’encontre de trois candidats à la présidentielle du 7 septembre 2024. Il s’agit de Saïda Neghza, de Belkacem Sahli, président de l’Alliance nationale républicaine (ANR) et de l’activiste politique Abdelhakim Hammadi, tous condamnés à dix ans de prison ferme assortis d’une amende d’un million de dinars chacun.
Les enfants de Saïda Neghza ont, eux aussi, été condamnés à des peines de prison allant de six à huit ans.
La même juridiction a également prononcé des condamnations allant de la relaxe à cinq, six, voire huit ans de prison ferme et un million de dinars d’amende à l’encontre de plusieurs autres prévenus, parmi lesquels figurent des élus et membres d’assemblées populaires communales des wilayas de Blida, Oued Chebel, Tizi Ouzou et Larbaâ. La justice a en outre ordonné la confiscation des biens saisis et confirmé les mandats d’arrêt émis contre les mis en cause en fuite.
L’affaire remonte à la période précédant le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle. Plus de 80 personnes ont été poursuivies pour avoir reçu des sommes allant de 20.000 à 50.000 dinars, en échange de leurs parrainages en faveur de certains candidats. Les investigations ont mis au jour un système de « vente de signatures » destiné à appuyer les dossiers de candidature.
Les prévenus ont été poursuivis pour divers chefs d’inculpation, notamment « octroi d’indus avantages », « abus de fonction », « trafic d’influence », « offre ou promesse de dons en vue d’influencer un vote », « perception de dons en contrepartie d’un appui électoral » et « escroquerie ». Ce jugement, peut encore faire l’objet d’un appel.