Le procès en appel du journaliste français Christophe Gleizes s’est tenu ce mercredi 3 décembre 2025 devant la cour de Tizi Ouzou. À l’issue des plaidoiries, le représentant du ministère public a requis une peine de dix ans de prison ferme à l’encontre de l’accusé. Le verdict sera prononcé dans une semaine.
Le journaliste français purge une peine de sept ans de prison ferme, à laquelle il a été condamné à l’issue de son procès en première instance au tribunal de Tizi Ouzou pour « apologie du terrorisme » le 29 juin 2024.
Selon l’accusation, Christophe Gleizes était lié à Aksel Bellabbaci, qui se présente comme responsable de l’équipe de football du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), lequel est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation en Algérie et que la France refuse d’extrader.
Christophe Gleizes, qui collabore avec les médias So Sport et Society, était entré en Algérie avec un visa tourisme. Journaliste sportif, il s’y était rendu pour réaliser des reportages. Il se serait intéressé tout particulièrement à la mort du joueur camerounais de la JS Kabylie Albert Ebossé, agressé dans le couloir menant aux vestiaires le 23 août 2014, une agression qui a entraîné son décès.
Arrêté à Tizi Ouzou le 28 mai 2024, Christophe Gleizes a été dans un premier temps placé sous contrôle judiciaire. Jugé le 29 juin 2024, il a été reconnu coupable « d’apologie du terrorisme », condamné à sept ans de prison ferme et placé en détention.
Devant la cour de Tizi Ouzou, ce mercredi, le journaliste a reconnu avoir fait des erreurs, a demandé pardon et sollicité la clémence du tribunal. « J’ai fait beaucoup d’erreurs journalistiques, malgré mes bonnes intentions », a-t-il notamment déclaré.