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Refus d’extradition de Bouchouareb: Alger déplore l’attitude de Paris


Le gouvernement algérien a pris acte de la décision de la justice française de rejeter la demande d’extradition d’Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre condamné par la justice algérienne pour corruption, malversation et trafic d’influence. C’est ce qui ressort du communiqué du ministère des Affaires étrangères publié ce jeudi.

« Le Gouvernement algérien a pris acte de la décision de la justice française d’opposer une fin de non-recevoir à la demande d’extradition d’Abdeslam Bouchouareb, condamné par la justice algérienne dans de multiples affaires de corruption, de malversation et de trafic d’influence, causant au trésor algérien des pertes considérables », peut-on lire dans le communiqué.

Alger exprime ainsi sa profonde déception face à ce qu’il qualifie d’absence totale de coopération de la part des autorités françaises. Et ce, souligne-t-il, malgré l’existence de multiples instruments juridiques internationaux et accords bilatéraux censés faciliter l’entraide judiciaire entre les deux pays.

L’Algérie, engagée dans campagne de lutte contre la corruption et de restitution de ses avoirs spoliés, dénonce également le silence persistant des autorités françaises. Vingt-cinq commissions rogatoires introduites par Alger seraient restées lettre morte, témoignant, selon le communiqué, d’un manque de volonté politique et d’atermoiements injustifiés.

Le ton du communiqué se durcit davantage lorsqu’il met en contraste l’attitude de Paris avec celle d’autres partenaires européens, jugés plus enclins à coopérer de manière transparente et sans arrière-pensée sur le dossier des biens mal acquis.

Cette décision de la justice française, perçue comme un frein aux efforts de l’Algérie pour obtenir justice, risque d’ajouter une nouvelle pierre à l’édifice des tensions diplomatiques entre les deux pays, déjà marquées par des relations fluctuantes et traversées de crispations.