Nommé Premier ministre par intérim, à la suite du limogeage de Nadir Larbaoui, ce jeudi 28 août, Sifi Ghrieb est un technocrate peu connu du grand public.
Docteur en chimie physique des matériaux, formé à l’université Badji Mokhtar d’Annaba, Sifi Ghrieb a d’abord évolué dans le monde de la recherche appliquée. Ses travaux ont notamment porté sur des solutions locales dans les secteurs cimentier et énergétique.
Très tôt, il quitte le laboratoire pour s’immerger dans l’appareil productif national. Il avait occupé des postes dans d’importantes struictures tels que président du Conseil d’administration de la société algéro-qatarie de sidérurgie (AQS), PDG de l’Entreprise nationale de récupération (ENR), et patron de l’Université industrielle relevant de son ministère de tutelle. Il a également piloté la recherche appliquée au Centre d’études et de services techniques de l’industrie des matériaux de construction (CETIM), et dirigé le Centre de formation aux métiers du ciment du groupe GICA.
En novembre 2024, il est nommé ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, en remplacement d’Ali Aoun. Comme son prédécesseur, il affiche la volonté de relancer la production nationale, en particulier dans l’automobile et le médicament. Il insiste, par ailleurs, sur la nécessité de dresser une cartographie industrielle nationale : répertoire des entreprises, des produits, des compétences et même des déchets industriels. L’objectif est de rendre visibles les potentialités du pays et orienter les investissements.
Parallèlement, il multiplie les contacts internationaux. Ces derniers mois, il a reçu plusieurs délégations chinoises, dont le géant AVIC, pour explorer des projets industriels intégrés, associant recherche, développement et transfert technologique. Il devait également chapeauter l’opération d’importation des 10000 bus censée juguler la problématique de vétusté des autobus.