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Sommet d’Alger ou la défection des rois arabes


En matière de participation au plus haut niveau, le sommet de la Ligue arabe, qui se tiendra les 1er et 2 novembre à Alger, ne dérogera, donc, pas à la tradition, à l’évidence bien ancrée. Le Sommet ne fera pas le plein de chefs d’États, rois et souverains arabes.

La photo de famille ne fera donc pas date, comme toutes celles qui ont été prises depuis la création de la Ligue arabe. Pas moins de six rois et souverains arabes, essentiellement des émirats du Golfe « persique », ont fait le choix, pour des raisons diverses, de rester dans leurs palais, les pieds dans leurs pantoufles douillettes que de se déplacer à Alger pour débattre du « destin commun » arabe.

Hormis le prince héritier saoudien, Mohamed Ben Selmane, qui a eu l’élégance de motiver son absence au sommet par des raisons médicales (ses médecins lui auraient déconseillé de voyager sur de longues distances en avion), le reste des « boudeurs » du rendez-vous d’Alger ne s’est pas cru obligé de le faire. Mais, pour sûr, qu’ils ont chacun une raison propre, laquelle ne confirme assurément pas une santé chancelante.

Outre le prince héritier de l’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Selmane, le roi du Maroc, Mohamed VI, le souverain émirati, Mohamed Zaid Al Nahyane, le roi du Bahrain, Hamed Ben Issa Al Khalifa, le sultan d’Oman, Haitam Ben Tariq et le roi de Jordanie, Abdallah II,  ne viendront pas à Alger. La venue du président égyptien, Abdel fattah al Sissi, confirmée à Twala par des indiscrétions, reste, elle, incertaine.

Pour plusieurs d’entre les absents au sommet arabe d’Alger, l’attitude est dictée par des considérations politiques et géopolitiques. Les pays arabes n’ont pas tous la même position par rapport de nombreuses questions et conflits qui les interpellent, y compris vis-à-vis de la question palestinienne et, partant, au sujet de l’occupant sioniste, Israël. Nombre de pays arabes, à l’instar du Maroc, entretiennent, sinon une relation affirmée et pratique, du moins une entente.