Rachid Hachichi n’est plus le PDG de Sonatrach. Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a procédé, ce dimanche 26 octobre, à son limogeage, selon la télévision publique ENTV. À sa place, Noureddine Daoudi a été installé à la tête du groupe.
Nommé en 2023, Hachichi quitte ses fonctions après une campagne de presse lancée par El Khabar et Le Soir d’Algérie, qui ont publié le 21 octobre des entrefilets simultanés dénonçant des « dysfonctionnements » internes et des décisions jugées contestables. Cette attaque médiatique a précédé de peu son éviction.
Opérationnel compétent et technicien respecté, Hachichi s’était imposé comme l’un des rares responsables à maintenir une ligne économique cohérente dans un secteur dominé par des logiques politiques. Le procédé employé pour son limogeage suggère qu’il refusait certaines immixtions dans ses prérogatives économiques, un positionnement qui a pu heurter des équilibres internes au sein de la Sonatrach.
Avec un chiffre d’affaires de 77,3 milliards de dollars en 2023, le groupe s’était engagé, sous sa direction, dans un plan d’investissement de 60 milliards à l’horizon 2029, destiné à moderniser ses infrastructures et consolider la place de l’Algérie sur le marché mondial de l’énergie.