Chargement ...

Spéculation sur les pneus: saisies et arrestations à Tiaret et Oum El Bouaghi


La pénurie de pneus sur le marché et le surenchérissement sur leurs prix est provoqué par la limitation des importations. Mais ce n’est pas la seule cause: la spéculation y est aussi pour quelque chose.

Le mardi, deux parquets, celui de Tiaret, à l’Ouest de l’Algérie, et celui d’Oum El Bouaghi, à l’Est, ont communiqué sur l’arrestation de spéculateurs et la saisie de quantités de pneus.

À Tiaret, les services de sécurité ont saisi 525 pneus stockés dans un hangar clandestins et destinés à un circuit spéculatif. Deux personnes (H.DJ) et (M.B) ont été appréhendés. Présentés devant le tribunal, ils ont été inculpés et placés en détention préventive.

Les deux personnes, dont l’une, celle répondant aux initiales M.B est un récidiviste, selon le parquet, comparaitront en audience devant le juge le 9 septembre prochain.

À Oum El Bouaghi, c’est un lot de 304 pneus destinés à la spéculation qui a été saisi. Une personne a été arrêtée. Il s’agit d’un homme de 49 ans répondant aux initiales (B.GH). Présenté devant le tribunal, il a été placé sous mandat de dépôt. Il comparaitra en audience le 9 septembre 2025.

Manque de pièces détachées

Ces opérations de lutte contre la spéculation sur les pneus, menées à l’évidence avec beaucoup de résultats, sont opérés alors que l’Etat s’apprête à effectuer une importation massive de pneus. La décision a été prise en réunion restreinte présidée par le Président Tebboune le 26 août 2025.

Lors de la même réunion, faut-il le rappeler, il a aussi été décidé d’importer urgemment 10 000 bus de transports de voyageurs pour remplacer un parc vétuste. L’opération est supervisé par le ministère de l’Industrie.

Cette décision d’importer des bus et des pneus sont prises à la suite de la chute d’un bus de transport de voyageurs dans l’Oued El Harrach, causant la mort de 18 personnes. Le drame a révélé que pas moins de 84 000 bus de transport de voyageurs sont vétustes et constituent une menace sur la sécurité des usagers.

Comme remède, les autorités ont retenu de retirer du circuit d’activité les bus vieux de plus de 30 ans. Une opération étalée dans le temps. Elle devrait prendre 6 mois. Cette solution imaginée est jugée insuffisante par les opérateurs du secteur qui se plaignent du manque de la pièce détachée nécessaire à l’entretien de leurs bus.