La société pétrogazière britannique, Sunny Hill Energy, associée à la Sonatrach sur le projet gazier d’Ain Tsila via sa filiale Petroceltic Ain Tsila, entend recourir à tous les moyens légaux pour compenser les pertes encourues suite à la résiliation son contrat avec la compagnie nationale.
Dans un communiqué diffusé jeudi 15 avril 2021, Sunny Hill Energy a contesté la validité de la résiliation du contrat et exige des indemnisations de plus d’un milliard de dollars.
« Sunny Hill Energy entend recourir à tous les moyens légaux pour se faire indemniser les dommages estimés à plus d’un 1 milliard de dollars », peut-on lire dans le communiqué.
Pour Angelo Moskov, président de Sunny Hill Energy, cité dans le même communiqué, « Sonatrach a agi de manière agressive et irrationnelle ».
« L’expropriation de nos intérêts, sans compensation, est le type d’action attendue du Venezuela d’Hugo Chavez et non d’un pays comme l’Algérie, qui proclame le respect de l’État de droit. Cette action injustifiée sera très préjudiciable aux tentatives de l’Algérie d’attirer des investissements étrangers », a-t-il ajouté.
Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, lui, s’est exprimé sur le sujet au téléphone de l’agence Bloomberg, déclarant avoir agi légalement en envoyant à Sunny Hill un préavis de quatre mois avant de mettre fin au contrat.
«Nous avons essayé de faire le maximum. Nous ne pouvons tolérer des retards dans les projets. C’est un projet stratégique pour l’Algérie et la Sonatrach », a-t-il souligné.
Sunny Hill Energy détient une participation de 38,25% dans le projet gazier Ain Tsila par l’intermédiaire de sa filiale Petroceltic Ain Tsila.
Selon son président Moskov, « elle a investi des centaines de millions de dollars américains dans le projet ». Cette résiliation du contrat, a-t-il insisté, est « sans fondement juridique. Nous avons pleinement respecté nos obligations contractuelles, y compris la fourniture des ressources nécessaires à l’exploitation ».