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Syndicat palestinien: 11 journalistes assassinés, 2 disparus et 50 locaux médiatiques détruits


Les journalistes, qui couvrent les massacres perpétrés par Israël et témoins encombrants du drame, sont la cible de l’armée israélienne. Le Syndicat des Journalistes Palestiniens (SJP) a émis un communiqué révélant une série de crimes contre les journalistes palestiniens depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre 2023.

Depuis le début de cette escalade, le SJP a documenté de graves violations contre les journalistes, comprenant 11 journalistes assassinés, plus de 20 journalistes blessés, 2 journalistes disparus, la destruction de 50 locaux médiatiques, et le bombardement de domiciles de journalistes avec des habitants à l’intérieur. Les agressions contre les journalistes ont également touché la Cisjordanie et Jérusalem.

Le rapport du SJP détaille des attaques brutales contre des journalistes qui ont perdu la vie en exerçant leur devoir d’informer. Parmi les victimes se trouvent Ahmed Shehab, producteur de programme à la Radio « Voice of Prisonners », le photojournaliste Muhammad Al-Salhi de l’agence  » Fourth authority et Muhammad Fayez Abu Matar, photojournaliste indépendant.

La déclaration du SJP a également mentionné les journalistes portés disparus, notamment le photojournaliste Nidal Al-Wahidi, qui travaille en tant que producteur pour Al-Najah TV, et le journaliste Haitham Abdel Wahed de la Fondation Ain Media.

De plus, de nombreux domiciles de journalistes ont été ciblés par l’armée d’occupation israélienne, causant des blessures et des morts parmi leurs familles. Le domicile des journalistes Samah Murad et Muthanna Al-Najjar ont été sérieusement touchés, causant des morts parmi leurs proches.

Les attaques ont également détruit environ 50 sièges et centres d’institutions médiatiques, dont le Réseau Al-Aqsa Media, l’Agence Ma’an News, l’Agence Sawa, l’Agence Shehab, le Journal Al-Quds, la Radio Baladna, la Radio Zaman, et bien d’autres.

Les violations se sont étendues à la Cisjordanie, où de nombreux journalistes palestiniens ont été blessés, arrêtés, empêchés de couvrir les événements, ou pris pour cible. Des journalistes ont également été menacés sur les médias sociaux, avec des campagnes d’incitation à la violence à leur encontre.

Les journalistes au Liban n’ont pas été épargnés. Pour rappel, un journaliste de Reuters, Issam Abdullah, a perdu la vie, et cinq journalistes d’Al Jazeera, Reuters et Agence France-Presse ont été blessés lors d’un bombardement israélien dans le sud du pays.

Le communiqué du SJP rapporte, par ailleurs, les menaces directes et les campagnes d’intimidations menées par des pages israéliennes sur les plateformes de médias sociaux, comme cela s’est produit avec le journaliste Muthanna Al-Najjar de Ghaza, ainsi que le journaliste Muhammad Turkman en Cisjordanie.

De nombreuses publications en hébreu ont appelé, selon le communiqué du SJP, au meurtre de journalistes, les qualifiant de « saboteurs » et de « terroristes ». Aujourd’hui, l’électricité et Internet ont été coupés, ce qui signifie que les journalistes palestiniens de Ghaza ont été incapables de photographier, de documenter ou d’envoyer leurs matériaux médiatiques pour publication.

Le SJP a appelé à des actions internationales, exhortant tous les médias à « respecter l’éthique et les principes du journalisme, à maintenir la neutralité et à transmettre la vérité de manière impartiale ». Dans cette tragédie, le SJP affirme avoir reçu un soutien massif de syndicats de journalistes du monde entier. 

« Face à la situation tragique que vivent les journalistes palestiniens, le SJF a reçu de nombreux messages et déclarations de soutien, ainsi que des activités de solidarité avec une large participation populaire en faveur des journalistes palestiniens. Parmi les plus significatives, on compte celles des syndicats de journalistes en Égypte, au Royaume-Uni, en Tunisie, en Syrie, au Liban, en Jordanie, au Maroc, en Ouganda, au Canada, en Afrique du Sud, aux États-Unis, en Espagne, en Belgique, de la Fédération des Journalistes d’Amérique Latine et des Caraïbes, et de la Fédération des Journalistes Africains. Cela redonne espoir en ces circonstances difficiles », peut-on lire dans le communiqué.