Les services de sécurité ont appréhendé mardi 27 octobre 2020 à Tlemcen le terroriste Mustapha Derrar, libéré au début de ce mois au Mali à la faveur d’un échange de 200 terroristes du Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM) dirigé par le Touareg Iyad Ag Ghali, contre quatre otages.
L’accord qui a conduit à cet échange inclut le paiement d’une « conséquente rançon » a indiqué le ministère de la défense nationale (MDN) dans un communiqué diffusé mercredi 28 octobre.
Le MDN a condamné cet échange en ces termes : « Ces pratiques inadmissibles et contraires aux résolutions de l’Organisation des Nations Unies qui incriminent le versement de rançons aux groupes terroristes ». Il a ajouté qu’ « elles entravent les efforts de lutte contre le terrorisme », notamment ceux qui entendent « tarir ses sources de financement ».
Et de souligner que l’arrestation du terroriste Mustapha Derrar, lequel avait rallié les groupes terroristes en 2012, montre plutôt « l’efficacité de l’approche adoptée par l’Armée Nationale Populaire pour asseoir la sécurité et la quiétude à travers tout le territoire national et venir à bout du fléau du terrorisme dans la région ».
Le ministère de la défense nationale n’a pas cité les gouvernements impliqués dans les négociations, se contentant dans son communiqué de les qualifier de « parties étrangères ».
Mardi 13 octobre, la ministre française des armées, Florence Parly, a rejeté la responsabilité sur les autorités maliennes. « La décision de libérer des djihadistes (…) appartient aux seules autorités maliennes qui ont jugé que cela était indispensable pour obtenir la libération de Soumaïla Cissé», a-t-elle noté dans une déclaration relayée par l’AFP.
Outre le dirigeant de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, les négociateurs ont obtenu la libération de l’humanitaire française Sophie Pétronin et deux Italiens.