L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) se prépare à déclencher une grève générale dans le secteur public et la fonction publique. Le recours au débrayage national a été la principale résolution du comité d’administration du syndicat, qui s’est réuni les 26 et 27 juin 2022 au complexe Yasmine à Hammamet.

Et, c’est le secrétaire général de l’UGTT, Nourredine Taboubi, qui a informé de cette décision qui risque de mettre à mal l’économie et l’administration tunisiennes déjà fragilisées par la crise politique dans laquelle le pays est enlisé depuis plusieurs mois.

Le comité administratif de l’UGTT n’a cependant pas arrêté la date pour cette grève. Il a laissé le soin au bureau exécutif du syndicat de l’en déterminer et de prendre toutes les dispositions que nécessite ce mouvement de grève. Le comité administratif de l’UGTT a exprimé son rejet « du programme national de reformes » proposé par le gouvernement.  

Sur un autre plan, le conseil administratif de l’UGTT va se réunir le 2 juillet prochain afin de prendre la décision de participer au référendum constitutionnel prévu pour le 25 juillet 2022. Le secrétaire général de l’UGTT a précisé que l’instance de direction a décidé de participer à la campagne pour le référendum constitutionnel mais, qu’il faudra d’abord prendre connaissance de la mouture de la constitution pour décider de voter par oui ou par non.

Le comité administratif de l’UGTT a par ailleurs dénoncé « les dépassements » dont sont victimes des partis et des activistes politiques. Tout comme il a dénoncé « le carnage » qui a fait 23 victimes parmi les migrants subsahariens au Maroc au moment ou ils ont tenté de rejoindre l’enclave espagnole de Melilla.