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Un ancien ambassadeur de France à Alger se lance dans la diplomatie d’affaires


François Gouyette, ancien ambassadeur de France en Algérie, se lance dans le domaine de la diplomatie d’affaires avec la création de sa propre entreprise, Pro-Orienté. Spécialisée dans le conseil et la communication, cette société se concentre sur l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, comme rapporté par « Intelligence Online ». La publication légale de la création de l’entreprise a été effectuée dans le journal français « Le Parisien ».

Ayant occupé le poste d’ambassadeur à Alger d’août 2020 à août 2023, François Gouyette dispose d’une carrière riche et d’une connaissance approfondie du Maghreb et du monde arabe, accumulées au cours de quarante ans de carrière. Polyglotte maîtrisant l’arabe et le tamazight, passionné de musique et diplômé de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), il a également occupé des postes d’ambassadeur aux Émirats arabes unis, en Libye, en Tunisie et en Arabie saoudite, avant son mandat en Algérie, où il a achevé sa carrière.

Après son départ d’Alger, François Gouyette avait exprimé son intérêt pour la direction de l’Institut du Monde arabe (IMA). Cependant, le président français Emmanuel Macron a accordé un nouveau mandat au président actuel de l’IMA, Jack Lang. François Gouyette avait  alors reçu le soutien de plusieurs personnalités culturelles, notamment l’ancienne ministre et réalisatrice Yamina Benguigui, ainsi que de plusieurs pays arabes, tels que l’Arabie saoudite et la Tunisie.

Pendant son mandat à Alger,  Gouyette a été confronté à deux crises diplomatiques majeures entre l’Algérie et la France. La première a éclaté en septembre 2021, lorsque le président Emmanuel Macron a accusé le « système algérien politico-militaire d’entretenir une rente mémorielle » et a affirmé que « la nation algérienne n’existait pas avant la colonisation française ». La seconde brouille entre les deux pays est liée à l’exfiltration de la militante politique Amira Bouraoui vers la France en passant par la Tunisie, contournant ainsi l’interdiction de sortie du territoire algérien qui lui avait été imposée.