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Un imam jette un froid à M’Chedallah


La nuit du 16 au 17 avril 2022 n’a pas été paisible à M’Chedallah dans la wilaya de Bouira. Elle aurait même pu connaître des dérapages, par la faute d’un imam qui semble avoir une sainte horreur de ce qui est musique et joie.

Les faits ? Pour égayer la soirée du Ramadhan, un gala a été programmé samedi 16 Avril au niveau de la placette centrale du chef lieu de la commune. Sauf qu’il s’en trouve qui n’apprécient pas ce genre d’initiative : le préposé à la fonction d’imam au niveau de la mosquée mitoyenne à la placette où devait se produire l’animatrice de la soirée artistique, la chanteuse kabyle Taous Arhab.

Selon des témoignages, corroborés par des vidéos postées sur le net où l’on voit que les lumières au niveau de la mosquée étaient éteintes, les premiers décibels ne se sont faits entendre que bien après la fin de la prière de Tarawihs. Tout se passait normalement, jusqu’au moment où, à la surprise générale, la voix de l’imam s’est faite entendre à travers les hauts parleurs, agressive et « insultante » envers les gens qui assistaient au gala. Il était environs minuit.

La manifestation a été interrompue, et n’était l’intervention de sages pour calmer les esprits, l’incident dont l’imam s’était rendu coupable aurait dérapé. Cependant, les habitants de M’Chedallah n’entendent pas faire comme si de rien n’était. Cet agissement de l’imam est l’objet d’une plainte.

Réagissant à cet « incident », la wilaya et l’APW de Bouira ont qualifié, dans un communiqué signé conjointement, que le comportement de l’imam est « un acte isolé », tout en dénonçant « un dérapage verbal » susceptible d’« heurter les sentiments ».

L’incident n’a pas manqué à enflammer la toile où les internautes s’adonnent à une polémique. D’un côté, ceux outrés par le comportement de l’imam qui, selon eux, n’a pas à user de la mosquée et de ses moyens comme d’un bien personnel. Et, de l’autre côté, ceux qui se sont autoproclamés vigils des bonnes mœurs.