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IA et céréales en Algérie : semer les données, récolter l’avenir

À Sétif, Tiaret ou Sidi Bel-Abbès, les agriculteurs scrutent le ciel, sondent la terre, croisent les doigts. Ils sèment, espèrent… et parfois désespèrent. Car aujourd’hui, en Algérie, cultiver du blé ou de l’orge revient souvent à naviguer à l’aveugle. Entre aléas climatiques et incertitudes économiques, la production céréalière reste prisonnière de cycles d’irrégularité chronique. Face à ces défis, l’intelligence artificielle (IA) apparaît comme une réponse. Loin d’un effet de mode, elle s’impose désormais comme un instrument stratégique pour bâtir une agriculture moderne, résiliente et souveraine.


Dans les années 1980, un statisticien à Sidi Bel-Abbès confiait que les données céréalières remontées à Alger étaient souvent… arrangées. Pas par malveillance, non. Par nécessité administrative. En d’autres termes, il fallait répondre à des attentes, pas à la réalité. Ainsi, cette expérience vécue, relatée par un ancien cadre de la statistique agricole, est emblématique des dérives persistantes dans la gestion des statistiques agricoles en Algérie.