9 décembre 2025 10:59
Dans les communes steppiques de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, une injustice ancienne revient hanter le présent. Sous couvert de modernisation administrative, des centaines de femmes rurales sont écartées d’un patrimoine foncier qu’elles ont contribué à maintenir vivant depuis des générations. Et la répétition frappe : le 1er décembre 2025, lors d’une nouvelle distribution de terres domaniales, les femmes disparaissent encore des listes — effacées parmi les 63 bénéficiaires retenus.
À Marhoum, Bir El Hmam, Ras El Ma et Rdjem Demouche, le scénario se répète avec une régularité troublante. Les terres sebga — ces parcelles collectives héritées du droit coutumier tribal — font l’objet d’une vaste opération de régularisation. Des titres de concession de 50 ans sont délivrés aux exploitants, conformément à la loi n°10-03 du 15 août 2010. Mais sur les listes des bénéficiaires établies par l’ONTA, un détail saute aux yeux : les noms de femmes n’apparaissent presque pas.
