À la suite de l’occupation française de l’Algérie (1830), des milliers d’Algériens quittèrent leur pays et s’installèrent entre 1830 et 1918 en Palestine, alors sous domination ottomane. À la veille de la Nakba palestinienne (la Catastrophe) en 1948, plus de 6 000 Algériens résidaient en Palestine historique. Établis depuis plusieurs générations dans les grandes villes palestiniennes (Jérusalem, Haïfa, Jaffa, Safad, Ramleh), mais également en Galilée rurale, ces milliers d’Algériens allaient connaitre un sort similaire à la population palestinienne entre décembre 1947 et juin 1949 : ils furent chassés manu militari par les milices sionistes, vers la Syrie, le Liban et la Jordanie, y compris vers la bande de Gaza.
1830-1918 : une nouvelle communauté algérienne en Palestine
Les migrations algériennes vers l’Orient s’inscrivent dans une dynamique de longue durée. En effet, la présence algérienne en Palestine n’est pas un phénomène contemporain, apparu dès le XIXe siècle. L’on observe dès le Moyen-Age, sources à l’appui, de nombreuses circulations entre le Maghreb et l’Orient. Ces mouvements ont été facilités grâce à l’essor de moyens de transport et l’émergence d’entités politiques – notamment de l’Empire ottoman – ayant permis une meilleure unité géographique et politique de la région MENA. La création, à l’instigation de célèbres personnalités politiques, de nouvelles fondations pieuses à Jérusalem (Awkaf en hommage à Sidi Abou Médiane et ses bataillons maghrébins ayant participé à la libération du pays en 1187), destinées exclusivement à l’accueil des pèlerins et nécessiteux maghrébins de passage dans la ville sainte, ont également favorisé ces circulations puis ancrages maghrébins en Palestine au fil des siècles, jusqu’à l’époque contemporaine.
L’Occupation française de l’Algérie en 1830 allait entrainer l’exil de milliers de familles algériennes et leur installation au sein des provinces arabes sous autorité ottomane.[1] Au lendemain de l’arrivée de l’Émir Abdel-Kader à Damas (1855), celui-ci se voit attribuer par les autorités ottomanes de larges terres en Galilée orientale, directement investies et habitées par des migrants algériens fuyant les affres de la France coloniale en Algérie.
Dans le district de Safad, plusieurs villages algériens voient le jour au début des années 1860 : Deyshoum, composé de migrants originaires de la région de Tizi-Ouzou ayant immigré de force vers l’Orient après l’échec de la révolution des frères Mokrani et du cheikh el Haddad (1871), Marous, Tuleil et Husseiniya. Dans le district de Tibériade, d’autres villages algériens sont fondés à la fin des années 1860 : Ma’dhar, Kafr Sabt, Samakh, Olam.[2] À une dizaine de kilomètres au sud-est de Haïfa, le village de Hawsha est fondé à la fin des années 1880 par des migrants algériens originaires des villes de Constantine, Batna, ou encore Oum el-Bouaghi.[3] Au sein de ces villages, ils y perpétuèrent leur identité singulière en travaillant la terre comme leurs aïeux en Algérie. Ils sauvegardèrent leur langue, le Tamazight ( Kabyle et Chaoui) et transmirent à leurs enfants leurs savoirs culinaires algériens.
Si de nombreux Algériens se sont principalement établis en Galilée rurale, cela s’explique aussi en raison de grandes similitudes géographiques entre cette région palestinienne et leur région d’origine : la Kabylie rurale. Cette dernière présente de nombreux points communs avec la région rurale de Galilée, notamment ses reliefs montagneux, ses champs d’oliviers et figuiers de Barbarie. L’ancrage algérien dans cette région, tout comme l’installation de Palestiniens dans certaines villes d’Amérique latine au cours des XIX-XXe siècles, peut s’expliquer en raison des similitudes géographiques entre ces deux régions méditerranéennes (Algérie et Palestine) [4].
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Les migrants algériens investissent également les principales villes palestiniennes Yaffa, Haïfa, sur le littoral, mais également Ramleh, Safad, Tibériade, et bien évidemment Jérusalem où se trouve le célèbre quartier maghrébin, composé majoritairement d’Algériens. Ces Algériens établis en milieu urbain occuperont plusieurs métiers, selon les registres d’immatriculation d’Algériens des consulats français à Jaffa et Jérusalem établis au cours du Mandat britannique, principalement gardiens, marchands, ou parfois même cordonniers.[5]
L’endogamie, le mariage entre Algériens et Algériennes, fut bien plus forte en milieu rural qu’urbain. En témoignent là encore les nombreux mariages mixtes entre Algériens et Palestiniennes au sein des grandes villes palestiniennes, selon les données récoltées auprès des descendants des familles et des archives officielles (registres d’immatriculations, certificats de résidence et demandes de naturalisation palestinienne, lettres, etc.) Les Algériens établis en zone urbaine, plus particulièrement à Jérusalem, étaient originaires de plusieurs régions en Algérie : Tizi-Ouzou, Constantine, Oum-el Bouaghi, Khenchela, Biskra, Oran, Nedroma ou encore Blida et Médéa.
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La majorité des migrants algériens établis en Palestine au cours du XIXe siècle choisissaient la nationalité ottomane. Bien souvent, ce choix fut motivé par des intérêts politiques et juridiques. Une fois installés en Palestine, ce statut leur permettait de bénéficier de privilèges tels que l’exemption du service militaire ou encore de l’impôt pour une durée de vingt ans. Certains Algériens, au nom des accords de capitulations accordant de nombreux privilèges aux protégés des puissances européennes, n’hésitèrent pas à se réclamer de la protection française auprès des services consulaires dans la région (Jérusalem, Jaffa, Beyrouth). Leur statut de « protégés français » les dispensait de la juridiction ottomane ou d’être exemptés du service militaire et de l’impôt.[6]
Algériens et Palestiniens en Palestine : un destin commun 1920-1948
Même si la conquête coloniale française de l’Algérie avait initié de nouvelles migrations collectives et contestataires vers la Palestine, le pays allait continuer à accueillir des migrants aux profils peu inédits : pèlerins gracieusement hébergés dans les gîtes des fondations pieuses de Sidi Abou Médiane, prévus à cet effet, commerçants, ou simples individus souhaitant tenter « l’aventure palestinienne », comme Mohamed Zouaoui, natif du village d’Ait Ouaguenoun en Kabylie en 1874, installée dès l’âge de 20 ans à Jaffa, puis au quartier maghrébin au cours des années 1920[7].
Au début du Mandat britannique sur la Palestine, selon un recensement des autorités consulaires françaises établi en 1928, on estime à environ 4 000 le nombre d’Algériens musulmans résidant dans le pays.[8] Au cours de la période mandataire, de nouveaux Algériens allaient élire domicile en Palestine : ainsi des militaires ayant servi dans l’armée française du Levant, déployée en Orient, comme Mohamed Ali Imoussaine né en 1888 à Cherchell, membre du 9e régiment de tirailleurs algériens durant la Première Guerre mondiale.
Présumé mort en France au cours du conflit mondial, Mohamed Ali Imoussaine s’engagea en réalité plus tard au sein du 17e régiment de tirailleurs algériens de l’armée du Levant. À l’issue de son service militaire, Mohamed s’installa à Jérusalem en 1923 et y résida jusqu’à son décès en 1940.[9] Les données récoltées au sein des postes consulaires français en Palestine font état de nombreux soldats qui à l’issue de leur service en Orient ou à la suite d’une désertion, choisissent de s’installer en Terre sainte.
Les mesures politiques des autorités britanniques en faveur du projet sioniste (essor de l’immigration juive et augmentation des transactions foncières favorables au Yishouv, etc.), la grande mobilisation populaire du peuple palestinien, suivi de son lot de répressions collectives, allaient également affecter les conditions économiques, politiques et sociales de la communauté algérienne en Palestine. Ne bénéficiant plus des privilèges capitulaires à la suite de l’abolition des capitulations par les autorités britanniques en 1922[10], les Algériens de Palestine n’allaient plus pouvoir se soustraire au cours du Mandat à la justice des tribunaux du pays, comme ce fut longtemps le cas au cours de l’époque ottomane. Malgré leur statut de « protégés français », ces Algériens allaient désormais connaitre un sort similaire à la population locale palestinienne désormais en lutte contre l’Occupation britannique et la colonisation sioniste.
Au début de la Grande Révolte arabe (1936-1939), en date du 29 mai 1936, un collectif informel d’Algériens de Jérusalem écrit au consul de France de la ville, se plaignant d’avoir été « sérieusement injurié par la police anglaise à la suite du meurtre d’un policier anglais hier à Jérusalem. […] La police depuis hier n’a pas cessé de nous brutaliser et de nous frapper. Les passants sont d’abord fouillés puis frappés à coup de bâton sans distinction d’âge, de rang ou de nationalité. » En novembre 1938, la police anglaise détériora le magasin, situé dans le village de Beit Our Al Tahta près de Ramallah, de l’algérien Rouaged Sadek ben Brahim, avant de le frapper, de lui voler sa marchandise « estimée à plus de 60 livres palestiniennes » et de le placer en détention administrative à la prison d’Acre en vue d’une déportation vers l’Algérie.[11]
Quelques mois plus tard en mai 1939, le jeune algérien Yahya Zouaoui du quartier maghrébin de Jérusalem, alors à peine âgé de 15 ans, est placé en détention et condamné à un an de prison ferme.[12] De nombreux Algériens établis à Haïfa, Jaffa, Safed, ou à Tibériade subiront les mêmes préjudices : brimades, perquisitions, pillages, démolitions de maisons ou encore arrestations arbitraires.
La mobilisation politique des Algériens contre le projet sioniste et l’occupation britannique est attestée par de nombreuses sources. Le 24 septembre 1934, le militant algérien Taher Ferhi, demi-frère du célèbre Mahmoud Al-Latrash[13], natif de Jaffa en 1908, est condamné à six mois de prison pour « organisation illégale » en raison de ses activités communistes.[14] Le 15 mars 1936, Taher Ferhi est conduit manu militari vers le port de Haïfa, où il embarque au sein du paquebot le « Providence », et est déporté vers l’Algérie.[15]
Le 30 janvier 1939, l’algérien natif de Jaffa Mustafa Sherif, sympathisant du leader palestinien Abdul-Razek, accusé « d’activités terroristes » est pendu par la cour militaire de Jérusalem. Le Palestine Post, consacra une série d’articles sur Mustafa Sherif dont un au lendemain de sa mort intitulée : « L’Algérien exécuté à Jérusalem. ».[16] En Galilée rurale, Moussa el-Kabir, décrit comme « le chef de tous les Algériens de la région de Safad », fut également actif au cours de la Grande Révolte palestinienne notamment en acheminant des armes en Palestine via la Syrie. En réaction, il fut déporté vers Palmyre en Syrie et sa maison fut détruire dans le village de Tuleil à Safad.[17]
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Les Algériens et la Nakba : vecteurs de la tragédie palestinienne auprès des consulats français
À la veille du plan de partage onusien sur la Palestine (novembre 1947), ce sont plus de 6 000 Algériens qui résidaient dans l’ensemble de la Palestine historique. Déjà victimes de l’oppression britannique tout au long du mandat britannique, la communauté algérienne de Palestine allait également subir la Nakba : l’expulsion manu militari de 800 000 palestiniens de leurs terres par les milices sionistes entre décembre 1947 et juin 1949. Tandis que le récit palestinien relatif à la Nakba de 1948 allait être collecté a posteriori par les historiens, les Algériens de Palestine ont livré, dès leur expulsion, un récit à chaud de leur exil forcé aux consuls français établis en Orient.
Il existe une vaste quantité de témoignages faisant état d’expulsions forcées d’Algériens par les milices armées sionistes. Ces Algériens ne se limitaient pas à être des porte-voix ou des intermédiaires des Palestiniens auprès des officiels français. Ils partagent, au moment où ils communiquent avec ces derniers, le sort de plus de 800 000 Palestiniens chassés par la force de leurs foyers par les milices sionistes. C’est d’ailleurs ce que souligna le consul de France à Haïfa, Paul Péquin, à l’ambassadeur de France en Israël, le 22 octobre 1951, dans une lettre où il affirme que ces « Algériens ressortissants français […] ne font, en dernière analyse, que partager le sort général des milliers de paysans arabes d’Israël chassés de leurs villages ».[18]
Le 16 avril 1948, les villageois algériens de Hawsha, située à 13 km au sud-est de Haïfa, allaient être mis en exil par des membres de la Haganah, l’armée officielle du Yishuv. Estimés à plus de 450, 80 % des villageois allaient prendre refuge vers la Syrie, 91 personnes à Shefa’ Amr, une trentaine d’habitants dans le camp de Mia-Mia au Liban et une dizaine d’autres à Jénine.[19] Le 10 octobre 1949 à Damas, quatre Algériens de Hawsha, mandatés par leurs compatriotes réfugiés en Syrie pour parler en leur nom, informent le consul de France à Damas de leurs néfastes conditions et revendications :
Nous soussignés, en notre qualité personnelle et mandataire des habitants du village Hocha relevant de Caifa Palestine, algériens sujets français […] Les Juifs nous ont chassés de notre village après l’avoir ruiné et ont pris nos meubles et immeubles, nos récoltes et nos animaux. Nous sommes devenus réfugiés sans soutien en Syrie et au Liban.
De nombreux autres algériens communiquèrent leur récit auprès des services consulaires français à l’instar de Mustafa Ben Taieb el Manoussi, natif de Jaffa le 21 juillet 1895, qui écrit au consul de France à Haïfa le 13 novembre 1948 en l’informant « avoir été chassé de mon foyer par les troupes juives […] et me trouve actuellement dans la plus profonde misère avec ma femme et mes deux enfants, réfugiés au camp de Al Bureij en Palestine Sud [à Gaza] ».[20]
Lorsque les milices sionistes expulsèrent ces Algériens de Palestine, les autorités françaises et israéliennes envisagèrent leur réinstallation collective en Algérie. Dans une lettre du ministre français des Affaires étrangères adressée au consul de France à Haïfa le 3 février 1949, ce premier lui informe que « le Gouvernement provisoire d’Israël propose au Département le versement d’une somme de 300 000 £ trois cent mille livres sterling) devant permettre au Gouvernement français de procéder, dans des conditions satisfaisantes, à la réinstallation en Algérie, de 2000 à 2500 réfugiés arabes d’origine algérienne. »
Ayant pris connaissance de ce plan de réinstallation collective, les Algériens dans leurs communications avec les consuls français seront catégoriques, c’est un retour vers la Palestine qu’ils exigent et non en Algérie :
Notre désir le plus cher est de retrouver nos maisons et nos terres de Palestine où nous vivons heureux sous la protection de Dieu. M Lambroschini nous a offert le rapatriement au Maghreb. Nous ne pouvons l’accepter, car là-bas aussi nous serions des étrangers. […] Nous ne pouvons plus accepter une telle offre, car nous reconnaitrions la perte définitive de nos biens à Safad, à Tibériade, Hoche, Etc. […][21]
N’ayant pu retourner dans leurs foyers en Palestine, comme ils l’auraient ardemment souhaité, ou être réinstallés dans leur pays d’origine comme les dirigeants sionistes l’auraient espéré, ces 6 000 Algériens de Palestine trouvèrent refuge principalement en Syrie (environ 40 % d’entre eux)[22], au Liban en Jordanie, et quelques familles dans la bande de Gaza. Devenus « réfugiés de Palestine » ces Algériens prirent le chemin des camps de réfugiés palestiniens en Syrie, dans le Golan, à Damas, à Der’a, puis à Yarmouk. Au Liban ces Algériens prirent refuge dans les camps de Nahr el-Bared au Nord, à Borj el-Chamali au sud près de Tyr, à Mia-Mia près de Saïda, ou encore dans le tristement célèbre camp de Sabra à Beyrouth.
Les flux migratoires et expériences humaines entre l’Algérie et la Palestine restent un sujet bien méconnu. Hormis quelques ébauches, très peu de productions scientifiques font mention de cette présence algérienne en Palestine que ce soit au cours de l’époque moderne ou à l’époque contemporaine. Cette carence d’études scientifiques autour des expériences algériennes s’explique principalement en raison du nationalisme méthodologique, de la prédominance de l’échelle nationale tant dans les productions scientifiques relatives aux études maghrébines, que celles portant sur les études palestiniennes.
Ce nationalisme méthodologique, comme le rappelle Augustin Jomier, est en effet « aveugles à des formes d’extraversion que les différents territoires ont connues, dès l’époque moderne, vers la Méditerranée, vers l’Afrique Subsaharienne et vers le Moyen-Orient. »[23] Pourtant l’on observe ces dernières années l’émergence d’une nouvelle génération d’historiens faisant le pari du transnational et ayant engagé des réflexions stimulantes autour des circulations algériennes vers l’Empire ottoman ou encore palestiniennes vers les Amériques [24].
Cette approche transnationale est d’autant plus légitime, qu’il existe une quantité importante et hétérogène de sources mettant en lumière ces incroyables circulations, trajectoires et expériences algériennes vers la Palestine au cours de l’époque contemporaine : les archives ottomanes, celles des représentations consulaires françaises, des archives britanniques du Mandat, des récits d’explorateurs européens, des mémoires de personnalités arabes, des archives et témoignages familiaux, etc. La vaste quantité d’archives, surtout celles des représentations consulaires françaises en Palestine et dans la région, dans lesquelles furent immatriculés un grand nombre d’Algériens « protégés français », permettent à la fois de mettre en lumière ces circulations et expériences de plus de 6 000 Algériens dans un ancrage géographique peu commun (la Palestine historique), et de nous renseigner sur le vécu palestinien à l’épreuve du colonialisme anglais et sioniste.
Bien que leur statut politique de « protégés français » — illusoire — ait facilité leurs communications avec les consultas français, cette « protection » ne les a guère prémunis des méthodes coloniales qui allaient émailler le quotidien du colonisé palestinien entre 1920 et 1948 : brimades quotidiennes, tortures, emprisonnements arbitraires, pillages, démolitions de maisons, déportations/expulsions forcées ou encore condamnations à mort. Ce parapluie diplomatique n’allait guère non plus protéger les Algériens de Palestine de la tempête, la Nakba, le nettoyage ethnique prémédité de la direction sioniste qui allait les déposséder de leurs terres en compagnie de plus de 800 000 Palestiniens.
[1] Kateb Kamel. La gestion administrative de l’émigration algérienne vers les pays musulmans au lendemain de la conquête de l’Algérie (1830-1914) pp.399-428, dans Population, 52ᵉ année, n°2, 1997. p.403.
[2] Pierre Bardin, Les Algériens et Tunisiens dans l’Empire Ottoman de 1848 à 1914, Paris Editions CNRS, 1979, p.16.
[3] Précisons ici que ces villages en Galilée rurale et à Haïfa n’existaient pas avant l’arrivée des migrants algériens mais furent généralement des terres vacantes qu’ils leur furent accordées par les autorités ottomanes.
[4] Bawalsa Nadim, Transnational Palestine : Migration and the Right of Return before 1948, Stanford University Press, 2022.
[5] MAE Nantes, 294PO/F Ces registres sont conservés dans les fonds d’archives du consulat de France à Nantes.
[6] Pierre Bardin, op, cit, p.13.
[7] Selon les données récoltées dans les fonds d’archives du consulat de France à Jérusalem et auprès des enfants de Mohamed Zouaoui à Amman en Jordanie, en mars 2021 et en mai 2023.
[8] MAE Nantes, Beyrouth, 92PO/A
[9] Entretien avec ses petits-enfants à Hadjout, anciennement Marengo, le 20 janvier 2023.
[10] Archives Nationales Britanniques, Londres, Lettre de Monsieur Ballereau consul général de France en Palestine à Monsieur le Chief Secretary, le 25 novembre 1922.
[11] MAE Nantes, Jérusalem, 294 PO/B, Selon la lettre de sa femme adressée au consulat de France à Jérusalem le 26 novembre 1938.
[12] MAE Nantes, Jérusalem, 294 PO/B Selon la lettre de son père, Mohamed Dahman Zwawi, né en Kabylie à Ait Ouagnoun en 1875, adressée au consul de France à Jérusalem le 12 janvier 1940.
[13] Maher Al-Sharif, Mémoires du leader communiste Mahmoud al-Atrash le Maghrébin 1903-1939. Beyrouth, Institute for Palestine Studies, 2015, 372 p.
[14]Archives Nationales, Pierrefitte sur Seine (Ile de France), Lettre du ministre de l’Intérieur adressée au Gouverneur Général de l’Algérie, à propos de Taher Ferhi, le 24 avril 1935.
[15] Archives Nationales, Pierrefitte sur Seine (Ile de France), Lettre du ministre des Affaires étrangères adressée au ministre de l’Intérieur, le 16 mars 1936.
[16] The Palestine Post, El Jasairy executed in Jerusalem, 31 January 1939,
[17] MAE Nantes, Jérusalem, 294 PO/B, Lettre du fils de Moussa el-Kabir, Mohamed Loutfi, adressé au consulat de France à Beyrouth, le 15 juillet 1939.
[18] MAE Nantes, Haïfa, 259 PO
[19] Ibid.
[20] Ibid.
[21] Lettre collective de réfugiés algériens de Palestine en Syrie adressée à l’ambassadeur de France à Damas Monsieur Lambroschini le 5 août 1950.
[22] Archives du Ministère des affaires étrangères, La Courneuve, Une note du ministère des affaires étrangères (non datée) estime à 324 le nombre de familles algériennes ayant pris refuge en Syrie.
[23] Jomier, Augustin. « Les réseaux étendus d’un archipel saharien. Les circulations de lettrés ibadites (XVIIe siècle-années 1950) », Revue d’histoire moderne & contemporaine, vol. 63-2, no. 2, 2016, p.16
[24] Bawalsa Nadim, Transnational Palestine : Migration and the Right of Return before 1948, Stanford University Press, 2022.