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Algérie-Mali : chronique d’une rupture annoncée

L’abattage d’un drone malien par l’armée algérienne en avril 2025 a cristallisé une crise diplomatique latente entre Alger et Bamako. Une rupture nourrie par des différends profonds sur la gestion du conflit au nord du Mali, l’abandon de l’Accord d’Alger, l’accroissement des activités de Wagner et les recompositions régionales impulsées par l’Alliance des États du Sahel (AES).


Le 1er avril 2025, l’armée algérienne annonce avoir abattu un drone militaire de fabrication turque ayant violé son espace aérien dans la région de Tinzaouatine, petit village frontalier, séparé par un oued asséché une bonne partie de l’année. Quelques jours plus tard, Bamako dément catégoriquement l’information, affirmant que l’engin opérait en territoire malien et qu’il s’est écrasé sur son sol à 9,5 kilomètres de la frontière avec l’Algérie. L’affaire a immédiatement déclenché une cascade de réactions diplomatiques : fermeture des espaces aériens, rappels des ambassadeurs, suspension des liaisons et des mécanismes de coopération.