Née en 1923 à Tessala, près de Sidi Bel-Abbès, Saadia, que l’on n’appelait pas encore Cheikha Rimitti, grandit dans une misère nue, orpheline très tôt, ballottée de ferme en ferme. Elle est enrôlée à l’adolescence par une troupe itinérante de Hamdachis, chanteurs mystiques et festifs, où elle apprend à manier la parole chantée, le souffle rythmique, et surtout les images symboliques des chansons populaires.