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Secteur public : des PDG qui tombent, un système qui demeure

Les limogeages récents à la tête de plusieurs entreprises publiques – Madar, Sonarem, Serport… – pourraient n’être perçus que comme de simples ajustements managériaux. Mais ils révèlent en réalité un malaise bien plus profond : l’instabilité chronique de la gouvernance du secteur public marchand. Malgré des milliers de milliards de dinars injectés, ce modèle continue d’afficher une rentabilité faible, un endettement massif et un pilotage éclaté. Autrement dit, il peine toujours à se réformer.


Depuis quelques semaines, plusieurs dirigeants de grandes entreprises publiques ont été brusquement relevés de leurs fonctions : à la tête du groupe agroalimentaire Madar, du producteur minier Sonarem ou encore de Serport dans le secteur des transports. Ces annonces, souvent sans explications détaillées, donnent l’image d’un simple renouvellement de cadres. En réalité, elles révèlent un phénomène structurel : une rotation quasi permanente des dirigeants du secteur public marchand, où les PDG se succèdent sans que les problèmes de fond ne soient résolus.