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ANEP : anatomie d’un monopole d’État dans la publicité

Avec un chiffre d’affaires dépassant treize milliards de dinars en 2022 (près de 100 millions de dollars), la régie publicitaire publique affiche la santé d’un acteur dominant. Mais derrière cette prospérité apparente se profile un monopole administratif où se confondent performance économique, rente institutionnelle et pouvoir politique.


Dans une économie algérienne où l’État reste le centre de gravité, la publicité n’est pas un simple marché de communication, mais un instrument de pouvoir et de régulation politique. L’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP), régie publicitaire publique, héritière du système mis en place à l’époque du monopole étatique sur la presse, illustre avec acuité cette zone d’intersection entre l’économie et la politique, où la gestion des flux financiers se confond avec le contrôle des discours et la régulation du champ médiatique.