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Algérie et restitution des avoirs : le mur invisible de la justice internationale

Depuis 2019, l’Algérie a engagé plusieurs procédures judiciaires contre des acteurs majeurs de la corruption interne. La récupération des avoirs détournés à l’étranger pose toutefois une autre question, moins juridique que systémique. Cet article examine les mécanismes internationaux qui encadrent — et limitent — la restitution des fonds issus de la corruption vers les pays d’origine.


Dans les capitales du Nord, la lutte contre la corruption internationale figure en bonne place dans les discours officiels. Elle y est décrite comme une exigence morale, un impératif juridique et, à l’occasion, un marqueur civilisationnel. Sa mise en œuvre, en revanche, obéit à des considérations plus prosaïques, souvent liées à la stabilité des marchés et à la prévisibilité des flux financiers. L’argent mal acquis, lorsqu’il transite du Sud vers le Nord, change rarement de nature. Il change surtout de statut, cessant d’être un scandale pour devenir un actif.