Dans les étendues rocailleuses du Tassili n’Azger, aux confins du Sahara algérien, un conflit d’apparence coutumière a récemment pris une tournure politique. Deux figures s’y disputent le titre d’Amenokal d’Azger, la plus haute autorité traditionnelle des Touaregs de la région : El Hadj Ghouma El-Bekri ben Ibrahim, chef reconnu et doyen des notables, et Hussein ben Kalala, petit-fils du résistant historique Ibrahim Ag Abakda.
Derrière cette rivalité, c’est toute la question de la légitimité du pouvoir traditionnel et de son adaptation au cadre politique contemporain qui se trouve posée.