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Congrès du Polisario : « l’escalade ou la mort »


C’est sous les youyous et les applaudissements que le 16ème congrès du Front populaire de libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario) s’est clôturé le 22 janvier après plus de 10 jours de travail. Premier congrès depuis la fin du cessez-le-feu avec le Maroc, 2 560 représentants sahraouis ont renouvelé leur confiance au chef historique Brahim Ghali comme secrétaire général du Polisario pour un nouveau mandat de trois ans, avant d’élire les 27 membres du Conseil national du Polisario.

Brahim Ghali, qui a obtenu plus de 69% des voix, a été défié par El Bachir Mustapha Essayed, ancien ministre des Affaires étrangères et figure importante du mouvement sahraoui, après d’intenses délibérations qui ont prolongé les discussions pendant deux jours.

Le congrès se voulait le moment de redessiner un nouveau cap : « Intensifier la lutte pour chasser l’occupant et parachever la souveraineté » était donc le leitmotiv du Congrès, tenu au camp de Dakhla, à 200 kilomètres au sud de Tindouf.

Les regards des congressistes traduisaient une volonté d’en découdre avec l’occupant marocain. Les femmes et les hommes, jeunes et vieux, attendaient avec impatience la tenue de cet événement politique.

Quand l’inaction politique de la communauté internationale condamne l’avenir des Sahraouis, quand des dizaines de Sahraouis meurent sous les tirs des drones de l’armée marocaine dans le silence assourdissant de la presse internationale, quand les ressources du Sahara occidental sont exploité au mépris du droit international, l’intensification de la guerre n’est plus un luxe, mais une nécessité.