« Dubai Unlocked » est une vaste enquête sur la propriété immobilière à Dubaï, à laquelle participe Twala aux côtés de plus de 74 médias internationaux. Elle met en lumière l’attrait de l’Émirat pour des élites mondiales — criminels présumés, fugitifs ou individus sanctionnés — qui y dissimulent leurs avoirs.
L’investigation montre comment le marché immobilier de Dubaï facilite le blanchiment d’argent et accueille des capitaux illicites sous couvert d’investissements. Contrairement aux enquêtes précédentes, « Dubai Unlocked » adopte une approche mondiale, reposant sur des registres fonciers divulgués en 2020 et 2022. Elle identifie de nombreux propriétaires liés à la criminalité organisée, à la corruption ou au financement du terrorisme, révélant la faiblesse de la régulation locale.
L’attrait de Dubaï pour ces flux douteux tient à plusieurs facteurs : des traités d’extradition limités, des agents immobiliers peu scrupuleux et un marché en plein essor. L’enquête pointe aussi l’opacité d’un secteur alimenté par des données foncières obtenues auprès de multiples sources, dont l’administration foncière et les services publics de la ville.
Les journalistes ont minutieusement vérifié les informations, confirmant les identités et les propriétés par des registres officiels et des recherches en sources ouvertes. Pour préserver la confidentialité, seuls les cas jugés d’intérêt public — propriétaires liés au crime ou à la corruption — ont été révélés.
Malgré les efforts affichés des autorités des Émirats arabes unis pour renforcer les règles et coopérer avec leurs homologues internationaux, les failles persistent. Les amendes pour infractions aux lois anti-blanchiment se sont multipliées, mais les obligations de déclaration concernent surtout les transactions de vente, laissant le marché locatif largement hors contrôle.
Les responsables émiratis affirment leur engagement contre les flux financiers illicites, sans toutefois apporter de réponses précises aux questions de l’enquête. La réputation des Émirats comme centre financier est désormais fragilisée par les critiques d’organismes internationaux chargés de la lutte anti-blanchiment.