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Ghaza, ville-décombres, terre de martyrs et de morts en sursis


En Palestine, des morts par milliers, victimes civiles d’une guerre atroce…génocidaire. Innommable barbarie dans Ghaza, bande de terre sur laquelle Israël largue ses bombes depuis le 7 octobre, tuant sans discernement femmes, enfants et personnes âgées et détruisant habitations, hôpitaux, écoles et autres bâtiments publics.

Netanyahu a trouvé prétexte à sa guerre d’extermination. Il y a foncé, foulant aux pieds le droit humanitaire international, commettant, au fil des heures et des jours, carnage sur carnage. Les puissances occidentales, la plupart alliées de l’entité sioniste, regardent faire, si elles ne soutiennent pas, en sourdine, l’effort de guerre d’Israël.

Les amis de la Palestine, les sincères, comme les hypocrites, veulent bien que cette guerre cesse et que les vies innocentes soient épargnées, mais ne peuvent rien, hormis se répandre en incantations politiques. Le droit est à la force, et la force est, hélas, de l’autre bord.

À Ghaza, la mort rode partout. De jour comme de nuit. Pas un endroit n’y échappe. Aucun établissement n’est refuge, pas même les hôpitaux que l’aviation israélienne n’hésite pas à bombarder, au motif que leurs sous-sols abritent de probables caches des combattants de Hamas. Des hôpitaux où l’on arrive plus à soigner, faute de moyens et à cause de l’insuffisance du personnel soignant, tant y affluent des blessés de plus en plus nombreux mais aussi des réfugiés chassés de leur habitations dans le nord.

La Cisjordanie, où règne le Fatah de Mahmoud Abbas et qui, jusqu’ici, est resté à l’écart de la guerre, n’est pas logée, à l’évidence, à meilleure enseigne pour longtemps. Les colons extrémistes se sont mis à attaquer des villageois pour les spolier de leurs terres et maisons.

Le nombre toujours grandissant de Palestiniens tués n’a pas arraché une once d’humanité au premier ministre Israélien, Benyamin Netanyahu, à supposer qu’il en est, ce qui est fort douteux. Ce dernier est tout à sa guerre, sourd aux cris des innocents qui meurent, déchiquetés par les bombes ou ensevelis sous les tonnes de décombres d’habitations et d’immeubles réduits en ruine. Aux voix qui réclament un cessez-le-feu, il oppose le monstre qui est en lui : « Un cessez-le-feu serait synonyme de capitulation devant le Hamas », dit-il. Netanyahu entend aller au bout de sa guerre, assuré du silence complice, voire de l’aide des alliés d’Israél.

Depuis le 7 octobre à ce jour, pas moins de 8525 Palestiniens ont été tués, dont 3457 enfants et 2187 femmes, selon le porte-parole du ministère de la santé palestinien, Ashraf Al Qudra. La guerre, qui est entrée dans une phase encore plus intense avec l’intervention au sol israélienne, a charrié aussi son lot de blessés. Les Palestiniens en ont dénombré pas moins de 21 000. Ceci sans compter les conditions de misère dans lesquelles survivent les réfugiés dans le sud de Ghaza, privés de tout, y compris des aides humanitaires que l’Égypte laisse passer au compte-goutte depuis le passage de Rafah. Les appels des organisations humanitaires à ouvrir le passage restent sans échos.

Et, il est établi désormais, que ce n’est pas la Ligue arabe, désignée jadis par le peu élogieux surnom de « ligue des pleureuses », qui s’attacherait à convaincre l’Égypte de se rendre à plus de souplesse pour permettre à davantage de convois humanitaire de parvenir aux habitants de Ghaza. 

La Ligue arabe a pondu un communiqué au tout début de la guerre puis a replongé dans sa somnolence politique. Comme à chaque crise ou guerre qui l’y interpellent directement. L’Organisation de la conférence islamique (OCI) n’a guère mieux fait. L’organisation des Nations unies (ONU) se révèle, elle aussi, impuissante quant à prendre des décisions contre Israël qui, faut-il le rappeler, n’a jamais fait cas des résolutions onusienne, depuis 1967.

Heureusement qu’il demeure encore des sociétés civiles qui se mobilisent, y compris en Occident, pour empêcher que les Palestiniens ne soient exterminés à huit clos.

Des marches ont lieu dans plusieurs capitales, appelant les gouvernements et la communauté internationale à agir vite pour arrêter le génocide. Des appels qui émanent aussi de la communauté juive, à l’instar de ces 85 personnalités juives de France qui viennent de signer une tribune dénonçant la guerre d’Israël en Palestine. « Vous n’aurez pas le silence des juifs de France », se sont-ils écriés, affirmant, comme de juste, que la douleur ressentie suite aux attaques de Hamas le 7 octobre dernier ne saurait « justifier un nettoyage ethnique à Ghaza ». Le mot est dit : nettoyage ethnique. C’est à cela que travaille Netanyahu.