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Israël-Palestine : ce génocide que le monde regarde commettre !

Une barbarie, une guerre d’extermination que l’Occident avec sa machine médiatique s’emploie à justifier. Le monde a perdu ce qu’il lui reste d’humanité.


Photo de Reuters.

Depuis le samedi 7 octobre 2023, l’aviation israélienne bombarde sans relâche et sans discernement la bande de Ghaza ou vivent quelques 2,3 millions de Palestiniens.

Cette guerre, génocidaire, que l’entité sioniste, assurée du soutien politique et militaire des puissances occidentales, à leur tête les Etats-Unis, entend poursuivre jusqu’à annihiler le Hamas et, avec, une bonne partie des Ghazaouis. Une barbarie, une guerre d’extermination que l’Occident avec sa machine médiatique s’emploie à justifier. Le monde a perdu ce qu’il lui reste d’humanité.

Les Palestiniens de Ghaza continuent de mourir sous les bombes de l’entité sioniste. Le dernier bilan, communiqué le samedi 13 octobre par des sources palestiniennes, fait état de pas moins de 2384 martyrs, dont 700 enfants, et plus de 10 000 blessés. Sommés par l’armée israélienne d’évacuer la partie nord de Ghaza, plusieurs milliers de Ghazaouis sont forcé à un exode vers le sud. Un drame humain devant lequel le droit international semble paradoxalement muet.

Dans cette guerre, les Palestiniens de Ghaza sont désespérément seuls. Le monde arabo-musulman se fige dans la position la moins engageante : une timide dénonciation de l’agression sioniste, pour la plupart des Etats et des monarchies arabes. La Ligue arabe, réunie en urgence au Caire le mercredi octobre 2023, a déploré les victimes civiles de part et d’autre, puis plus rien. Pendant ce temps là, les Etats-Unis ont stationné deux de leurs grands porte-avions en Méditerranée, dissuadant tout autre Etat de s’impliquer dans cette guerre.

Qui volera au secours des habitants de Ghaza qui subissent le déluge de feu de l’aviation et de l’artillerie israélienne ? Ni les Nations unies, sous influence américaine, ni l’Union européenne encore moins le reste des organisations régionales n’osent rappeler à l’ordre Israël auquel un permis de massacrer et d’exterminer en toute impunité semble avoir été délivré.

Le droit international ?  Il n’a jamais été du côté du plus fort comme il est donné à le vérifier aujourd’hui avec l’agression d’Israël sur Ghaza.

Le feu d’abord, la diplomatie ensuite

« Nous sommes toujours avec vous », a affirmé le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, s’adressant aux Israéliens. La position pro-israélienne des Etats-Unis ne souffre l’ombre d’aucun doute. D’ailleurs avait-elle besoin d’être rappelée par Blinken qui s’était d’abord rendu à Tel Aviv avant de mener des pérégrinations diplomatiques dans plusieurs capitales de la région. Le diplomate américain s’est rendu en Jordanie, au Bahreïn, aux Emirats arabes unies (EAU) en Arabie Saoudite et en Egypte pour soumettre sa proposition d’un « sommet régional et international sur l’avenir de la cause palestinienne ».

Mais plus immédiatement, l’émissaire américain œuvre à éviter que la situation ne s’embrase dans la région. Les Américains, qui soupçonnent l’Iran d’avoir prêté main-forte au Hamas dans la préparation des opérations, entend de demander à Téhéran de rester en dehors de ce conflit armé.

Le feuille de route que Blinken s’emploie à vendre pour les pays de la région ne contient pas un appel à Israël à cesser ses bombardements.  L’entité sioniste n’en a d’ailleurs pas l’intention de stopper sa machine de guerre. Le commandement militaire israélien a annoncé même « d’importantes opérations militaires une fois les populations seront sortie de Ghaza ».

On devine ce qu’Israël a l’intention de commettre une fois le nord de Ghaza évacué : détruire et raser les habitations pour créer un no mans land colonisable. Nul doute que l’armée israélienne mettra à exécution son plan même si des Ghazaouis refusent de quitter les lieux.

Hamas les exhorte d’ailleurs à rester chez eux, pendant qu’Israël les somme d’aller dans le sud. Un exode éprouvant pour ceux qui s’y sont déjà réfugiés. L’Egypte maintient fermé le passage de Rafah et Israël bloque toutes les sorties. Les milliers de Ghazaouis réfugiés au sud de Ghaza sont exposés à une catastrophe humanitaire.  

Face à ce drame annoncé, la communauté internationale parle d’une voie à peine audible. Sa demande d’ouverture d’un corridor humanitaire n’est pas exprimée avec la puissance de ton qu’exige une pareille urgence. Les habitants de Ghaza, qui, en plus des obus ennemis, subissent un blocus total, manquent de tout. Ils manquent d’eau, de nourriture, de soins. Malgré cela, la communauté internationale, l’Occident surtout, n’agit pas pour protéger les populations civiles, comme le recommande le droit international.

La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, qui est partie le samedi en Israël, n’a pas fait mystère de l’alignement de son pays sur l’entité sioniste. « Israël a le droit de se défense », a-t-elle continué à dire, alors que le monde voit que l’entité sioniste ne fait pas que ce défendre.

Et le soutien français aux Israéliens se manifeste aussi à travers une propagande médiatique outrancière, menée par des médias qui ne tendent jamais le micro ni ouvrent leurs plateaux aux voix opposées au génocide qu’Israël est entrain de commettre à Ghaza. Les manifestations pro-palestiniennes sont carrément interdites sur le sol français.

Les positions américaine et française, ainsi que celles d’autres Etats alliés, assurent à Israël une impunité totale. Et c’est à l’ombre de leur complaisance que ce dernier mène sa guerre de destruction à Ghaza. Et ce sont eux qui, à la fin de la guerre, imposeront leur solution à la question palestinienne. Une solution, comme celles qu’ils ont préconisées auparavant, sera, pour sur, en défaveur des palestiniens.

Les amis de la Palestine vont regarder faire. Comme toujours. Ils n’ont pas laissé s’épanouir leurs sociétés civiles sur lesquelles ils pouvaient s’appuyer pour améliorer leur rendement diplomatique. Ils ont empêché l’émergence de médias forts et libres qui auraient pu rivaliser avec les machines médiatiques occidentales. En un mot, ils ont crée les conditions de leur impuissance.