L’opération de renouvellement par moitié de la composante du Conseil de la nation n’a pas donné lieu à des surprises. Le front de libération nationale (FLN) et le rassemblement national démocratique (RND), les deux principaux partis de l’Alliance présidentielle du temps du président Abdelaaziz Bouteflika, en sont sortis les grands vainqueurs, talonnés de prés par El Moustaqbel, une formation qui prétend à s’épanouir, elle aussi, dans la périphérie du pouvoir.
Les élus locaux, les membres des assemblées populaires de wilayas (APW) et les membres des assemblées populaire communales (APC), à qui il a été fait l’obligation de participer au vote, sauf cas de force majeure, ont globalement respecté les consignes de leurs chapelles partisanes. C’est ainsi que le FLN a récolté 19 sièges, le RND 14 sièges et El Moustaqbel 10 sièges.
A eux seuls, ces trois partis se sont adjugés 43 sièges au Sénat sur les 58 mis en jeu, soit 74,13%. Les 15 sièges restants sont partagés entre les indépendants (06), le MSP (03), El Bina (03), le FFS (02) et TAJ (01). Les deux sièges gagnés par le FFS, le sont dans les wilayas de Tizi-Ouzou et de Bejaia. Ce qui confirme que le parti ne parvient toujours pas à élargir son assise électorale hors de la Kabylie.
Les résultats de ces élections sénatoriales , la configuration politique du Conseil de la nation reste inchangée. Ce sont toujours les formations pro-pouvoirs et le tiers-présidentiel qui dominent. La présence de l’opposition est insignifiante, voire inexistante, tant est que le FFS s’est rapproché du pouvoir ces dernières années.
Cela étant, l’élection du président du Conseil de la nation, en remplacement de Salah Goudjil qui a consommé deux mandats et qui ne peut prétendre à une prolongation, devrait alors être une formalité. Il n’aura pas de bataille électorale autour du poste. C’est le sénateur qui sera adoubé par le pouvoir en place qui accédera au poste. L’on évoque le nom de l’ancien ministre de la Justice Abderrachid Tabi.