Quand Sonatrach officialise, en 2018, l’achat de la raffinerie d’Augusta à ExxonMobil, l’annonce est triomphale. L’entreprise publique algérienne, pilier de l’économie du pays, affirme vouloir « maîtriser toute la chaîne de valeur » et s’ancrer sur le marché européen. L’opération, évaluée à près d’un milliard de dollars, inclut aussi trois terminaux portuaires et un réseau de pipelines, censés faire de Sonatrach un acteur intégré « du puits au réservoir ».