La parution en 2025 du livre de Farid Alilat, Un crime d’État, chez Plon, se voulait un événement : lever le voile sur l’assassinat de Krim Belkacem, figure historique du FLN, étranglé en octobre 1970 dans une chambre d’hôtel à Francfort. L’auteur promettait d’en finir avec l’omerta, de débusquer les responsabilités et d’éclairer un épisode occulté de la mémoire nationale. Mais à la lecture, une impression troublante domine : celle d’une fresque brillante sur la forme, mais entachée d’erreurs factuelles, de raccourcis historiques et de biais idéologiques. Un récit qui, loin d’éclairer définitivement l’affaire, la brouille davantage.