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Boxe (JO2024) : Imane Khelif, l’or à portée de bras


Elle s’est assurée la médaille d’argent et la médaille d’or est désormais à portée de bras. La boxeuse algérienne Imane Khelif s’est qualifiée pour la finale de boxe des (-66kg) en prenant le dessus aisément sur la Thaïlandaise Janjaem Suwannaoheng qui, durant trois rounds, n’a rien pu faire que constater les dégats.

Il fallait avoir un mental d’acier pour réussir une telle performance, après la campagne de harcèlement soutenue qu’elle a du subir depuis l’entame de la compétition, depuis son premier combat, le 1er août, contre l’italienne Angela Carini qui n’a pu tenir que 46 secondes avant de jeter l’éponge.

Depuis les championnats du monde de boxe amateur en 2023, la boxeuse algérienne n’en a pas fini d’être dénigrée par l’internationale boxing association (IFA) de l’oligarque russe Umar Kremlev qui s’y est particulièrement acharnée contre l’athlète algérienne durant ces JO de Paris, en embrayant notamment sur l’abandan de la pugiliste italienne pour ressasser, en vain, sa rengaine de ce que Imane Khelif ne remplirait pas les critère d’éligibilité pour la boxe féminine.

Peine perdue pour l’oligarque russe, qu’on dit proche de Poutine, et ses collaborateurs qui, à l’évidence, nourrissent la même haine à tout ce qui est algérien. Le Comité international olympique (CIO) a défendu la boxeuse algérienne qu’il a habilitée et qualifiée pour les JO2024, au grand dam de l’IFA et de ses relais dans le monde médiatique, économique et politique. La caravane est passée, malgré les aboiements de Kremlev et consorts.

Imane Khelif est en finale, n’en déplaise à tous ceux qui ont pensé pouvoir la déstabiliser. Face à la Thaïlandaise, elle a montré qu’elle est restée concentrée sur son sujet, remportant le combat haut la main sur une décision unanime des arbitres. Une victoire nette, incontestable, fort méritée et qui ouvre grande la voie vers le vermeil.

Cette victoire, comme les deux précédentes, face à l’italienne Angela Carini, puis face à la Hongroise Anna LLica Hamori en quarts de finale, est un autre direct asséné à tous ceux qui ont ouverts leurs mâchoires pour médire de la boxeuse algérienne. Une boxeuse qui s’est faite toute seule, contre les pesanteurs sociales et l’environnement, y compris familial, qui ne l’a pas toujours comprise.

Il n’est pas évident, en effet, de pratiquer de la boxe quand ont est fille d’extraction pauvre, habitant un village à Tiaret et devoir aller jusqu’en ville pour s’entrainer. Imane avoue avoir affronté mille et une difficultés pour se faire un chemin dans cette discipline qu’elle pratique avec art et passion. Elle en a vendu du pain dans les venelles de son village pour avoir de quoi prendre un bus jusqu’en ville pour s’entrainer. La difficulté l’a forgée physiquement et mentalement…elle l’a faite femme avec un grand F.

Son mérite est d’autant plus grand qu’elle a su se préserver de la tempête que l’IFA a tenté vainement de soulever autour d’elle au moment des JO 2024. L’IFA a tout déployé pour nuire, et le mot n’est pas assez fort, à Imane Khelif qui a vu la campagne de déstabilisation la visant relayée par des entrepreneurs de renommé mondiale, comme le milliardaire Elon Musk, l’auteure J.K Rowling ou encore des responsables gouvernementaux comme Giorgia Meloni, la présidente du conseil des ministres italien…et bien d’autres encore.

Les déboires d’Imane Khelif ont commencé en 2023. À l’origine, la même IFA qui l’a disqualifiée lors des championnats du monde de boxe amateur alors qu’elle s’était qualifiée pour la finale en prenant le dessus, en demi-finales, sur une boxeuse russe. L’IFA a tenté d’influencer le CIO et rééditer la même séquence lors de ces JO de Paris. Sans réussir. Il faut dire que l’IFA a tenté, cette fois-ci, à travers Imane Khelif, de décrédibiliser le CIO qui a exclu la participation des athlètes russes aux JO 2024, dans le cadre des sanctions sportives contre la Russie qui mène la guerre contre l’Ukraine.

L’IFA, dont il ne reste aucune once de crédit, n’a rien pu contre la boxeuse algérienne et elle n’y pourra rien. Imane Khelif rêve de l’or olympique. Elle y est à un combat. Elle a tout pour accrocher la breloque  à son coup et monter sur la plus haute marche du podium.

Kaylia Nemour l’a fait. Imane Khelif le fera sans nul doute. Elle ajoutera un autre trophée à son palmarès déjà riche : une médaille d’or aux jeux méditerranéens de 2022, médaille d’or dans la catégorie des moins de 63 kilos aux jeux panarabes d’Alger en 2023,  médaille d’argent aux championnats du monde  féminins de boxe amateur à Istanbul en 2022