La quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) s’ouvre solennellement le jeudi 4 septembre à Alger. Tout est fin prêt pour que le rendez-vous soit réussi. L’Etat algérien s’y est grandement investi.
Les visites sur les lieux des expositions, des forums et autres conférences, au Palais des expositions des Pins maritimes et au CIC à Club des pins, ont permis au chef du gouvernement algérien par intérim et du président de l’Afreximbank de vérifier que tout est en place.
Du beau monde est attendu pour ce rendez-vous: 2000 entreprises d’Afrique et d’ailleurs, des délégations représentant pas moins de 140 pays. L’Algérie participe avec 200 entreprises. Quelques 35000 visiteurs professionnels sont attendus.
Les organisateurs de l’évènement s’attendent à ce que l’IATF 2025 soit un rendez-vous fructueux en termes d’affaires. Ils tablent sur la conclusion d’accords commerciaux se chiffrant en milliards de dollars.
Cette perspective annoncée de grands contrats commerciaux participe de la volonté africaine d’établir une connexion commerciale durable entre les pays du continent. Cette volonté est impulsée par l’Algérie et d’autres pays aux économies émergentes.
L’integration africaine, le grand défi
Outre qu’elle soit une foire commerciale, l’IATF est aussi un rendez-vous pour engager la réflexion sur les mécanismes et les moyens à même de booster l’intégration intra-africaine. En la matière, l’Afrique accuse, il faut le dire, un grand déficit.
Les échanges intra-africains représentent à peine 15% des échanges dans un ensemble riche de 1,4 milliards de consommateurs et dont le PIB cumulé avoisine les 3500 milliards de dollars. Le défi, aujourd’hui, est de combler ce déficit, du moins faire en sorte qu’il ne se creuse pas.
La zone de libre échange la ZLECAf, créée en 2018, constitue le dispositif à même de booster les échanges intra-africains. Pour peu, cela dit, que l’entièreté, du moins le plus grand nombre de pays du continent signent le dispositif. L’Algérie l’a fait en 2021. Au total, 24 pays ont signé l’accord.
L’impératif de regler les problémes en amont
Et pour que la zone de libre échange soit véritablement un creuset pour les échanges commerciaux intra-africain, il faudra que beaucoup d’entraves soient levées. À commencer par la levée des lenteurs administratives, la fluidité des passages au niveau des frontières, le renforcement des infrastructures…etc.
L’autre écueil qu’il est impératif de lever, c’est d’aider nombre de pays à sortir de l’instabilité politique. Une instabilité qui freine leur inscription dans la dynamique de développement à laquelle aspire le continent africain et, partant, complique leur intégration au marché intra-africain.
L’IATF 2025 offre une opportunité pour soulever et débattre de toutes ces problématiques et défis qui se posent au contient africain. Ce n’est pas le temps qui manquera. L’IATF se tient du 4 au 10 septembre.