L’homme d’affaires Issad Rebrab ne compte pas revoir sa décision de fermer le journal Liberté. C’est ce qu’il a fait savoir ce lundi 4 avril 2022 au directeur de publication –gérant de l’entreprise, Abrous Outoudert, qu’il a reçu le jour même au siège de Cevital, à Alger.

Au cours de l’entrevue, qui n’a pas duré longtemps, avons-nous appris de bonne source, Issad Rebrab a signifié à son interlocuteur que sa décision est « irrévocable », réitérant, au passage, comme l’avait fait son fils il y a deux jours devant le collectif des travailleurs du journal, son engagement à indemniser les employés.

Cette intransigeance tue les espoirs que les salariés de l’entreprise continuaient à nourrir quant à le voir revenir sur sa décision, après que de nombreuses voix se soient exprimées pour l’y exhorter.

Ni la pétition signée par des intellectuels, ni la lettre ouverte que lui a adressée le parti des travailleurs, ni l’appel des comités de lecteurs qui se sont créés et encore moins le cri de détresse des travailleurs de l’entreprise n’ont réussi à fléchir sa position. Ces derniers se sont interrogés, d’ailleurs, sur les véritables raisons qui ont motivé la décision de Rebrab.

« Au demeurant, la société éditrice dispose encore de ressources financières suffisantes pour lui permettre de continuer à exister (…) Le collectif n’a donc pas saisi les véritables raisons qui ont motivé la décision de fermeture du journal. Il a, en outre, sollicité une entrevue avec M. Rebrab pour lui proposer des alternatives. En vain ! », Ont-ils écrit dans leur déclaration rendue publique le 03 avril 2022.