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Industrie: un secteur public à bout de rente

Malgré des décennies de réformes proclamées, le secteur public industriel algérien demeure un bastion d’inefficacité et de clientélisme. Soutenu à bout de bras par la rente pétrolière, il perpétue une logique populiste où la politique prime sur l’économie. Dans cette analyse incisive, Samir Bellal démonte les illusions d’une réhabilitation sans réforme réelle et interroge l’avenir d’un modèle à bout de souffle.


Régulièrement, les déséquilibres financiers auxquels sont exposées certaines entreprises publiques industrielles les plus en vue (ENIEM, ENIE, SNVI, …) viennent relancer le débat, déjà ancien, sur l’opportunité de continuer à entretenir, à coups de subventions et d’autres opérations de restructuration, un secteur public industriel étendu. Confrontées à des difficultés financières chroniques, ces entreprises illustrent parfaitement le modèle de l’entreprise publique dont la survie dépend de l’intervention récurrente des pouvoirs publics. Rien n’indique que cette politique de soutien systématique — qu’elle passe par le Trésor ou par des injonctions faites aux banques publiques — cessera un jour.