Dans une économie algérienne où l’État reste le centre de gravité, la publicité n’est pas un simple marché de communication, mais un instrument de pouvoir et de régulation politique. L’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP), régie publicitaire publique, héritière du système mis en place à l’époque du monopole étatique sur la presse, illustre avec acuité cette zone d’intersection entre l’économie et la politique, où la gestion des flux financiers se confond avec le contrôle des discours et la régulation du champ médiatique.