Paris, automne 1961. Tandis que le couvre-feu tombe, la capitale bruisse d’une activité souterraine. Sous les enseignes éteintes, un tacticien silencieux trace les contours d’une opération inédite : trois cortèges, trois axes, une intention unique. On le surnomme « Mustapha le Noir ». Pour la DST, il est « Maurice ». Son vrai nom : Mohamed Zouaoui. Ni orateur flamboyant ni figure publique, il choisit la discrétion méthodique. Le 17 octobre, la France apercevra brièvement ce réseau qui a fait de l’invisibilité sa cuirasse.