Nous étions un vendredi et la question du jour était: allait-t-il y avoir une manifestation du Hirak dans la ville d’El Bayedh, où nous étions censés arriver après la grande prière? La route était quasiment déserte, à l’exception de quelques véhicules. Les villages laissés derrière nous étaient silencieusement embourbés entre le marché hebdomadaire et la prière du vendredi. La scène était titanesque: des centaines de kilomètres de terres rocheuses où ne poussent que l’alfa, certains monuments historiques debout au milieu vide, comme pour rappeler l’histoire d’une bataille.