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Le Hirak est mort, vive la révolution

Le « Hirak béni » , version apocryphe chère à l’appareil de récupération, passe à la trappe, littéralement ignoré par l’establishment. Exit son statut constitutionnel, sa portée symbolique et fondatrice, sa force de loi qui le rend opposable à toutes les institutions de la République qui lui doivent un « minimum » de célébration.


À peine a-t-il bouclé ses cinq révolutions autour du soleil qu’il est déjà de l’histoire “ancienne”. C’est même un «non événement» à en croire le JT de 20 heures de “l’Algérie nouvelle” qui ne soufflera pas un mot jeudi à l’occasion du cinquième anniversaire du Hirak populaire du 22 février 2019. Le «Hirak béni», version apocryphe chère à l’appareil de récupération, passe à la trappe, littéralement ignoré par l’establishment. Exit son statut constitutionnel, sa portée symbolique et fondatrice,  sa force de loi qui le rend opposable à toutes les institutions de la République qui lui doivent un «minimum» de célébration. Décrété, en février 2020, “Journée nationale de la fraternité et de la communion peuple-armée pour la démocratie”, la date du 22/02 n’a même pas eu droit aux hommages de circonstances et au folklore ronronnant des commémorations officielles.