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A propos de Pandora Papers, la plus grande collaboration journalistique de tous les temps

La plus grande investigation de l'ICIJ sur le monde offshore dévoile les secrets financiers de politiciens, de milliardaires et de l'élite mondiale.


Basée sur la plus large fuite de documents de l’histoire des paradis fiscaux, l’investigation révèle les accords secrets et les biens cachés de plus de 330 politiciens et hauts fonctionnaires de plus de 90 pays et territoires, dont 35 chefs d’État. Des ambassadeurs, des maires et des ministres, des conseillers présidentiels, des généraux et un gouverneur de banque centrale apparaissent dans les documents.

Le International Consortium of Investigative Journalism (ICIJ), une rédaction non-lucrative et un réseau de journalistes basé à Washington DC, a obtenu plus de 11,9 millions de documents financiers contenant plus de 2,94 téraoctets de données confidentielles depuis 14 prestataires de services offshore, des entreprises qui créent et gèrent des sociétés-écran et des trusts dans des paradis fiscaux à travers le globe.

L’ICIJ a partagé ces données avec plus de 600 journalistes de 150 médias à travers le monde. Pendant deux ans, les participants à cette plus grande collaboration journalistique de l’histoire ont passé au crible les documents et ont enquêté pour traquer des sources difficiles à trouver et ont examiné des archives judiciaires et autres documents publics de dizaines de pays.

Parmi les leaders, actuels ou anciens, qui ont possédé des compagnies secrètes et des trusts, comme le révèle l’investigation Pandora Papers : Le roi Abdullah II de Jordanie, les premiers ministres de la Côte d’ivoire et de la République Tchèque, les présidents de l’Ecuador, du Kenya et du Gabon.

Les documents révèlent les avoirs offshore secrets de plus de 130 milliardaires de 45 pays dont 46 oligarques russes. En 2021, selon Forbes, une centaines de ces milliardaires détenait une fortune collective de plus de 600 milliards de dollars. D’autres clients incluent des banquiers, des marchands d’armes, des criminels internationaux, des maitres espions et des géants sportifs.

Parmi les leaders, actuels ou anciens, qui ont possédé des compagnies secrètes et des trusts, comme le révèle l’investigation Pandora Papers : Le roi Abdullah II de Jordanie, les premiers ministres de la Côte d’ivoire et de la République Tchèque, les présidents de l’Ecuador, du Kenya et du Gabon ainsi que les anciens présidents d’El Salvador, du Panama, du Paraguay et du Honduras.

Les documents mettent également en lumière les opérations financières des Chavistas au Venezuela, des leaders de sectes en fuite et de leurs adeptes, des kleptocrates et de leurs familles, des néo-Nazis, d’un dealeur d’eau minérale condamné pour avoir sollicité les meurtre d’un juge et d’un procureur, d’un millionnaire pédophile en fuite et des financiers du terrorisme.

Les données fuitées révèlent que de nombreux responsables puissants qui auraient pu contribuer à mettre fin au système offshore en ont au contraire bénéficié, cachant des biens derrière des compagnies secrètes et des trusts tandis que leurs gouvernements ont peu agi pour stopper un flux global d’argent illicite qui enrichie les criminels et appauvrie les nations.

Les trésors révélés dans les documents incluent :

  • Un château de 22 millions de dollars américains dans la French Riviera, contenant une salle de cinéma et deux piscines, acheté à travers des sociétés offshore par le premier ministre populsite tchèque, un milliardaire qui a lutté contre la corruption des élites politiques et économiques.
  • Plus de 13 millions de dollars cachés dans un trust couvert de secret dans les Great Plains des États-Unis par le scion d’une des familles les plus puissantes du Guatemala, une dynastie qui contrôle un conglomérat de savons et de rouges à lèvres, déjà accusée de porter atteinte aux ouvriers et à la terre.
  • Trois manoirs en bord de mer à Malibu, acquis à travers trois compagnies offshore pour 68 millions de dollars par le roi de Jordanie dans les années qui ont suivi l’irruption des citoyens jordaniens dans les rues, dans le cadre du printemps arabe, pour protester contre la corruption et le chômage.

Nous avons appelé ce projet Pandora Papers car cette collaboration repose sur l’héritage des Panama et des Paradise Papers, ainsi qu’en référence au mythe de la boîte de Pandore qui évoque une effusion de troubles et de malheur.

A l’heure où l’autoritarisme et l’inégalité se propagent, l’investigation Pandora Papers apporte une perspective inégalée sur comment l’argent et le pouvoir fonctionnent au 21e siècle, et sur comment l’autorité de la loi a été tordue et cassée à travers le monde par un système du secret financier autorisé par les États-Unis et autres pays riches.

Les découvertes de l’ICIJ et ses partenaires médiatiques mettent la lumière sur le degré de l’infiltration de la politique par les finances secrètes au niveau mondial et donnent une idée sur les raisons pour lesquelles les gouvernements et les organisations mondiales ont peu progressé dans la lutte contre les abus des finances offshore.