Le total de bilan de la place bancaire algérienne est de 22.716 milliards de DZD à la fin de 2023. Ce montant était de 22.004 milliards à fin 2022 (hausse de 3.23 %), de 19.301 milliards de DZD à la fin de 2021 et de 15.943 milliards de DZD à la fin de 2020.
La mobilité des bilans s’est ralentit en 2023 mais reste importante sur les quatre dernières années. A noter que la hausse du total de bilan de la place a été moins forte que le taux d’inflation affiché par l’indice officiel de 4.10 %.
En 2023, la progression a été moins forte pour les banques publiques : + 2.53 % que pour les banques privées : + 8.45 %.
Notre secteur bancaire reste néanmoins de taille très modeste a environ 170 milliards de dollars (22.716 milliards de DZD au taux de fin 2023 de 134.27 DZD/USD).
La capitalisation de la place représente un peu moins de 70 % du PIB du pays (elle a valu 32.588 milliards de DZD en 2023). Pour le Maroc cette donnée est supérieure à 120 %. Cet indice est symptomatique d’une relative faiblesse de l’intermédiation bancaire dans notre pays.
Les banques publiques continuent de dominer la marché
Le total de bilan des six banques publiques est 19.856 milliards de DZD. Celui des 13 banques privées se situe à 2.859 milliards de DZD. Les banques publiques représentent 87.40 % du total de bilan de la place : proportion en légère baisse par rapport à celle de 2022 qui s’affichait à 88 %.
La plus petite banque publique (BDL) avec un total bilan de 1.603 milliards de dinars est plus de 3 fois supérieure à la plus grande banque privée (Socgen) qui dispose d’un bilan de seulement 471 milliards de dinars.
La part des banques islamiques est en hausse à 2.83 % du total de bilan de la place contre 2.45 % en 2022 et 2.70 % en 2021.
A relever néanmoins un dynamisme plus fort chez Al Salam Bank (en hausse de 27.58 % en 2023) que chez el baraka (+ 3.7 %). La taille de bilan de Salam Bank est à présent supérieure à celle d’El Baraka et devient le leader sur ce segment.
L’on observe la même domination au niveau de la configuration des réseaux bancaires.
Le réseau national est de 1649 agences : banques publiques : 1249 soit 75 % et banques privées : 400 soit 25 %.
A noter qu’Algérie poste dispose d’un réseau de 4209 points de vente et sera de ce fait un acteur important et incontournable de toute réforme bancaire et financière.
Les structures dédiées à la finance islamique progressent : 89 agences soit 5.39 % en hausse sensible par rapport au 3.32 % de l’exercice 2022.
L’efficience des fenêtres islamiques et agences dédiées est questionnable. Elles ne permettent pas pour l’instant le déploiement de la ressource collectée.
L’évolution des bilans cache des évolutions contradictoires significatives
Cinq points sont à relever.
Premièrement, la hausse des dépôts de la clientèle est de 4.16 % en 2023 sensiblement inférieure aux 15.64 % de 2022.
Cette évolution trouve notamment sa genèse dans la baisse des dépôts chez la BEA de 5.30 % en 2023 (moins 202 milliards), a contrario de la hausse de 30.28 % (+ 886 milliards de DZD) observée en 2022. Cette forte volatilité propre à la BEA est fortement liée au secteur des hydrocarbures.
Pour les banques publiques, la hausse des dépôts de la clientèle s’affiche à 3.54 %.
La collecte des ressources par les banques privées a été plus efficiente au niveau des banques privées avec une hausse de 7.97 %.
A noter la structure des dépôts en monnaie locale qui est affichée dans le rapport pour 2023 de la banque d’Algérie :
- Dépôts à vue : 43.78 %
- Dépôts à terme : 50.81 %
- Dépôts lies a des garanties : 5.39 %
Les banques publiques collectent plutôt des dépôts à terme (53.85 % de leurs dépôts) alors que les banques privées collectent plutôt des dépôts a vue (59.54 % de leurs dépôts).
La banque d’Algérie a relevé que 40.06 % des ressources proviennent du secteur public et 59.94 % du secteur privé.
Grosso modo la provenance des dépôts est la suivante : 40 % des dépôts proviennent des ménages, 20 % des entreprises privées et un peu plus de 40 % des entreprises et organismes publics.
Pour mémoire, les dépôts auprès d’Algérie Poste s’élèvent à 1348 milliards de DZD.
A relever l’importance des dépôts devises : 907.10 milliards de DZD soit environ 6.75 milliards USD au taux de fin 2023. Ces dépôts sont néanmoins en baisse sensible par rapport aux données affichées a fin 2022 : 1021.70 milliards de dinars soit 7.44 milliards USD. Les dépôts devises ont donc diminué d’environ 690 millions USD. Il serait intéressant de connaitre la destination sous-jacente à cette baisse.
Les dépôts tirés de la finance islamique sont globalement de 680 milliards de dinars soit une hausse de 22.60 % par rapport à 2022, dont environ 540 milliards au niveau des deux banques islamiques de la place soit environ 80 %.
Deuxièmement, les prêts à la clientèle progressent après une période de stagnation. C’est divergence avec la Banque d’Algérie qui traite des crédits à l’économie et notre approche qui traite des crédits à la clientèle.
L’on observe que les prêts à la clientèle de notre système bancaire sont en hausse de 5.76 % (en contexte d’inflation évaluée à 9.32 %) en 2023. Les banques publiques participent à hauteur de 84.12 % à ces crédits à la clientèle et les banques privées pour 15.88 %.
La hausse chez les banques publiques a été de 5.03 % contre 9.83 % chez les banques privées.
A noter que les encours de crédit à la clientèle de la BEA continuent de baisser de 1 % après la baisse de 8.53 % observée sur l’exercice 2022. Ils passent de 1.641 milliards à fin 2021, à 1.501 milliards à fin 2022 et à 1491 milliards en 2023.
Les prêts de la BNA sont en hausse de 11 %. Ceux de la BADR baissent de 1% et ceux de la BDL progressent de 7.40 % %. L’activité de crédit est en hausse aux guichets du CPA (+ 6.81 %) et de la CNEP (+ 7.77 %).
Globalement pour notre économie, après une année 2022 où nous avons relevé que la hausse des dépôts suite à l’amélioration du prix des hydrocarbures ne s’était pas traduite par une hausse de l’activité de crédit, nous observons en 2023 une relative relance.
La banque d’Algérie a relevé que 58.32 % des crédits sont orientés vers le secteur privé et 41.68 % vers le secteur public.
A noter que les banques publiques financent la quasi-totalité des crédits au secteur public mais aussi les 3/ 4 des crédits au secteur privé. Les banques privées sont absentes des crédits au secteur public et contribuent à hauteur de 25 % du montant des crédits au secteur privé.
Troisièmement, une évolution sensible de l’actif des banques publiques. La part des titres publics dans les bilans bancaires reste très importante.
Pour les banques publiques, la dichotomie observée ces dernières années entre la hausse des bilans et la stagnation des crédits à la clientèle s’est traduite notamment par une présence plus marquée dans les bilans bancaires d’actifs sur l’administration centrale (obligations, bons du trésor et obligations assimilables).
Ceci découle notamment du déploiement du Programme spécial de refinancement qui s’est traduit par un rachat aux banques publiques en 2021 et 2022 par le Trésor des crédits dits syndiqués en contrepartie d’obligations à concurrence de 2.599 milliards de DZD (source banque d’Algérie).
Aussi, la taille des portefeuilles de valeurs d’état détenus par nos banques publiques a continué de croitre et représente une part très significative de leurs bilans.
Au total, les banques de la place détiennent 7.308 milliards de DZD en titres du Trésor soit en moyenne 32.17 % du total de leurs bilans. Les banques jouent un rôle de plus en plus important dans le financement du déficit des finances publiques : 6.788 milliards sont détenus par les banques publiques et 520 milliards par les banques privées.
Globalement le montant des titres du Trésor et assimilables détenus par nos banques publiques était de 5943 milliards de dinars à fin 2022 (30.68 % du total de bilan). Il était de 4799 milliards de dinars à la fin de 2021 (36 milliards de us$) soit 28.63 % de leurs bilans.
Pour rappel, cette exposition n’était que de 1301 milliards de dinars à fin 2020 et ne représentait que 9.49 % des bilans.
Malgré une amélioration pour certaines de nos banques publiques la proportion de bons du Trésor dans les bilans reste très substantielle à la fin de 2023 :
- BNA : 3.002 milliards soit 49.16 % du bilan contre 2590,3 milliards et 45.91 % en 2022 et 1.924 milliards soit 42.95 % du bilan en 2021.
- BEA : 1.432 milliards soit 31.38 % du bilan contre 1.215 milliards soit 25.78 % du bilan en 2022 et 1.133 milliards et 27.18 % en 2021.
- CPA : 770,6 milliards soit 23,13 % du bilan contre 753,5 milliards soit 22.38 % du bilan en 2022 et 642,7 milliards et 20.63 % du bilan en 2021.
- CNEP : 829,3 milliards soit 39.22 % du bilan contre 750 milliards soit 37.98 % du bilan en 2022 et 558 milliards soit 31 % du bilan en 2021.
- BDL : 413,5 milliards et 25.79 % du bilan contre 330 milliards et 21.80 % en 2022 et 254,7 milliards soit 18.90 % du bilan en 2021.
- BADR : 340,3 milliards soit 15.90 % du bilan contre 304 milliards et 14.10 % du bilan en 2022 et 286 milliards soit 15.48 % du bilan en 2021.
L’on observe, par ailleurs, une évolution très significative ces 2 dernières années : les banques privées interviennent de plus en plus sur le trading des titres publics. Leurs objectifs sont multiples : arbitrages, gestion de l’excèdent de liquidité ou interventions pour le compte de la clientèle.
Les instruments les plus utilisés : les bons du Trésor ont 13 et 26 semaines, les bons du trésor a 1, 2, 3 et 5 ans. Les obligations assimilables du Trésor ont 7, 10 et 15 ans (pour lesquelles on va rarement à maturité)
Les banques privées détiennent à la fin de 2023 des portefeuilles de titres publics qui représentent une part substantielle de leurs bilans et qui génèrent un PNB qui n’est plus symbolique mais substantiel.
L’on peut relever que
- Socgen détenait 123,8 milliards de DZD en titres soit 26.30 % de son bilan.
- Citibank détenait 107,2 milliards soit 59 % de son bilan (tout simplement énorme).
- HSBC détenait 43,59 milliards soit 43.35 % de son total de bilan.
- Natixis disposait d’un portefeuille titres de 68,50 milliards soit 35.71 % de son total bilan.
- BNP Paribas disposait de 48,54 milliards de DZD en titres publics soit 16.25 % de son total bilan.
- AGB 73,9 milliards ou 20.2 % du total bilan.
- Housing Bank 22,14 milliards ou 25.50 % du total bilan.
- Arab Bank 20,3 milliards soit 18.20 du total de bilan.
Quatrièmement, une reprise de la hausse du produit net bancaire de la place. Le produit net bancaire ou chiffre d’affaires des banques de la place a progressé de 9.29 % en 2023 après les baisses de 4.64 % en 2022 et de 1.84 % en 2021.
La hausse du PNB des banques publiques a été 8.69% après la baisse 7.17 % observée en 2022. La tendance pour les banques privées reste identique : hausse de 11.09 % après une hausse de 3.90 % au cours de l’exercice précèdent
Grosso modo, le PNB des banques publiques se décompose de la manière suivante : 85 % de marge d’intérêt et 15 % de commissions. La structure du pnb des banques privées est plus proche d’un 75/25.
Ces proportions sont révélatrices de business model différents et de politiques de tarification différentes. La marge de progression en matière de commissions des banque publiques est importante. Au Maroc, à titre de comparaison, on observe la structure suivante : 69 % marge d’intérêt et 31 % commissions.
L’on peut relever que le PNB de la BEA est de nouveau en forte baisse de 8.06 % après la baisse de 25.96 % en 2022. Probablement à cause d’une hausse sensible du coût des ressources et d’une baisse des encours. Celui du CPA est en baisse de 3.53 % après la baisse de 14 % de 2022. Celui de la BNA et de la BDL sont en hausse sensible de 23.80 % et de 29.81 %. La BADR et la CNEP laissent apparaitre des progressions de 5.78 % et 15.78 %.
Le marché est clairement en phase de reprise.
Cinquièmement, une rentabilité apparente qui reste toujours forte et découle notamment d’une baisse sensible du coût du risque. Le coefficient d’exploitation moyen de la place s’affiche à 35.95 quasiment stable par rapport à celui observé en 2022 (Maroc : 48.50 %).
Les coefficients d’exploitation restent bas : 33.14 % pour les banques publiques et 44.23 % chez les banques privées. Pour mémoire, le coefficient d’exploitation est le rapport entre les frais généraux et le produit net bancaire (PNB).
Le coût du risque mesuré par les provisions nettes passées par les banques est en hausse de 6.48 % à 78 milliards de DZD et ce après les 73.26 milliards de 2022 et les 99.22 milliards de dinars en 2021. Rappelons les niveaux records de 178 milliards en 2020 et 187 milliards de 2019.
Le coût du risque s’affiche en baisse relative en 2023 à 13.90 % du PNB contre 14.22 % du PNB de la place en 2022 (18 % en 2021 et 32.50 % en 2020).
A noter qu’a fin 2023, la Banque d’Algérie affiche un taux de provisionnement des créances classées de seulement 48.44 % pour les banques publiques contre 69.26 % pour les banques privées. Pour mémoire, le taux de créances classées est de 22.09 % chez les banques publiques et de 8.84 % chez les banques privées.
Il reste donc du chemin à faire : nos estimations portent sur 900 milliards de DZD chez les banques publiques et 40 milliards chez les banques privées de provisions supplémentaires.
Les dispositifs d’aides restent notamment un vrai sujet avec des encours impayés estimes à environ 400 milliards de DZD.
Cette baisse relative du coût du risque explique la hausse des profits de 11.63 % à 251.86 milliards de dinars : 173.88 milliards pour les banques publiques (hausse de 13.22 %) et 54.98 milliards pour les banques privées (hausse de 6.24 %).
Les ROE restent très appréciables : un ROE moyen de 12.62 % pour les banques publiques et de 14.50 % pour les banques privées. Un ROE moyen pour la place de 12.99 % (Maroc : 8.30 %).
Quelles évolutions ?
Il est difficile de faire une dichotomie entre économie financière et économie réelle. La situation actuelle du système bancaire reflète et accentue les dérèglements structurels de notre économie et de sa dérive budgétaire.
Nous ne pouvons pas ignorer le contexte macro-économique global pour qualifier notre secteur bancaire.
La situation de notre secteur bancaire est symptomatique d’une économie qui a bénéficié d’une embellie financière externe. Mais qui rencontre de gros soucis de relance de l’investissement productif, absolument nécessaire à une relance d’une croissance pérenne.
Notre secteur bancaire reste fragile et son intermédiation largement inefficace.
De plus, nos banques publiques sont de facto devenues des banquiers importants du Trésor et seront donc de plus en plus sensibles à l’évolution de nos finances publiques et donc à l’évolution du cours de hydrocarbures. Le financement du déficit prévu par le projet de loi de finances pour 2025 risque de renforcer ce lien incestueux.
Que se passera-t-il en cas de nouveau retournement abrupt du marché des hydrocarbures qui pourrait à la fois réduire la liquidité du marché et la capacite du trésor à faire face à sa dette ? Une nouvelle et profonde crise de liquidité n’est pas une hypothèse à ignorer.
Plusieurs questions de fond restent posées :
- Les suites à donner au financement sans fin des déficits des entreprises publiques ?
- Le nécessaire traitement de nos finances publiques notamment la diversification des sources de financement du budget ?
La réforme du secteur bancaire est une nécessité incontournable. Mais elle ne sera pas suffisante pour relancer une croissance pérenne et diversifier notre économie si elle n’est pas accompagnée d’un programme cohérent de réformes structurelles dont elle est seulement une partie.
J’aimerais à présent évoquer deux des sujets de l’heure :
- L’inclusion financière
- La gouvernance des banques publiques et la séparation proclamée des fonctions de président du conseil d’administration de celles de directeur général.
Doit-on parler d’amélioration de l’inclusion financière ou de réduction de la désinclusion financière ? La différence conceptuelle est de taille.
La circulation fiduciaire hors banques évaluée à 8.031 milliards de dinars reste élevée à 33 % de la masse monétaire mesurée par M2 et 24.6 % du PIB.
On observe un phénomène bien connu : salaire vire sur un compte bancaire ou auprès d’Algérie poste le 24 du mois au matin et retrait de la totalité de la somme le 24 l’après-midi ou le 25.
Nous sommes largement en face d’un souci de fuite vers le cash.
Deux axes d’effort m’apparaissent importants :
- Le développement des paiements électroniques
- Les produits d’incitation à l’épargne
Près de 16 509 507 de cartes bancaires sont en circulation : 4 022 203 cartes bancaires CIB et 12 487 304 cartes Edahabia d’Algérie Poste. 53 191 TPE et 3847 DAB/GAB ont déjà été déployés.
Les cartes sont largement sous et mal utilisées : 75 % des cartes sont activées et en gros 85 % des transactions portent sur des retraits de cash sur les DAB/GAB.
La matière et les infrastructures sont bien là : alors comment inciter à une meilleure utilisation ?
Le souci fiscal et la transparence sont probablement des freins. La solution passe certainement par des incitations fiscales pour les petits commerces de proximité comme l’exonération fiscale totale du chiffre d’affaires réalise au travers de paiements électroniques.
Les stations Naftal combinées aux 7 millions de véhicules en circulation représentent aussi un vecteur important de progression. Rendre obligatoire les paiements par internet pour Sonelgaz, SEAAL et les impôts est indispensable.
Gouvernance et séparation des fonctions
L’intervention annuelle de l’État sur concours budgétaires dans le financement du logement a été de 600 à 650 milliards de dinars au cours des 10 dernières années. Est-ce soutenable et pérenne dans la durée ?
La réduction de cette dépendance budgétaire passe par le rétablissement d’un lien entre effort préalable d’épargne et l’accès au logement grâce au développement de produits de collecte attractifs, équitables et crédibles.
Une telle démarche présenterait un double avantage :
- Un effet positif sur les finances publiques en réduisant le financement par le trésor.
- Un ralentissement du phénomène de des inclusion financière par une incitation à l’épargne.
La séparation des fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général annoncée par le ministère des finances en mai 2021 comme la panacée à l’amélioration de la gouvernance de nos banques publiques.
Où en sommes-nous plus de trois années après cette annonce ? Par ailleurs, où en sommes-nous quant à l’installation d’administrateurs indépendants au sein des conseils d’administration ?
Il y a plus de 40 années un professeur à l’université d’Alger nous recommandait de ne pas confondre l’emballage et le produit.
J’ai retenu la leçon.