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Therese Helene Løken Gheziel: « Éviter les doubles standards dans notre politique étrangère est une priorité »

En reconnaissant officiellement l’Etat de Palestine, fin mai dernier, la Norvège franchit un nouveau cap en ce qui concerne sa position vis-à-vis du conflit israélo-palestinien et confirme son rôle important de médiateur historique en faveur de la solution à deux Etats : un processus à l’horizon lointain voire incertain en raison des rapports de force en cours sur la scène internationale. Éléments de réponse avec l’ambassadeure de Norvège en Algérie dans cet entretien accordé à Twala.


Alger, 28 mai 2024. L'ambassadeure Therese Helene Løken Gheziel et son homologue palestinien Fayez Abu Aita lors de la cérémonie organisée à l'occasion de la reconnaissance de l'État de Palestine.

Dans le processus menant à la décision de reconnaître la Palestine, il était important pour la Norvège de le faire avec d’autres pays, mais aussi parce qu’il y a un fort soutien international pour l’adhésion de la Palestine aux Nations Unies et à la lumière de l’intensification des travaux sur le plan de paix arabe. Nous sommes encore loin d’une solution à deux États, mais il est essentiel de donner aux Palestiniens l’intégrité que leur confère la reconnaissance. Nous espérons que d’autres pays suivront cet exemple. La Norvège continuera à collaborer et à se concerter avec d’autres pays sur la meilleure façon de mettre en œuvre la solution à deux États. Dans le cadre de ces efforts, le soutien financier et politique au gouvernement palestinien est vital. Nous demandons instamment à tous les pays de faire le nécessaire pour éviter un effondrement et de continuer à renforcer les institutions palestiniennes en tant qu’élément crucial de la mise en œuvre de la solution à deux États. Cette question a également été au centre de la réunion du 26 mai à Bruxelles, que la Norvège a coprésidée avec l’Union Européenne.